« Si la plupart des personnes déplacées dans la région restent dans leur pays, les mouvements transfrontaliers sont de plus en plus fréquents, ce qui exerce une pression sur les communautés d’accueil et les systèmes nationaux », a déclaré lors d’un point de presse, Abdouraouf Gnon-Konde, Directeur du Bureau régional du HCR pour l’Afrique occidentale et centrale.
La poursuite de ces mouvements de populations intervient alors que l’accès humanitaire et le financement sont tous deux mis à rude épreuve. Au Sahel, les besoins humanitaires ont fortement augmenté tandis que les ressources ont considérablement diminué depuis 2022.
Coupes budgétaires
Le HCR appelle à un engagement international renouvelé et renforcé pour faire face à la crise dans le centre du Sahel. Les pays de la région ne peuvent pas relever seuls ces défis. Pour cette année, l’agence a reçu moins du tiers de son appel de fonds de 409 millions de dollars.
Des activités essentielles telles que l’enregistrement, la documentation, l’éducation, la santé et l’hébergement ont été gravement touchées. « Plus de 212.000 réfugiés et demandeurs d’asile au Burkina Faso, au Mali et au Niger ne sont pas encore enregistrés, ce qui limite leur accès aux services essentiels et augmente les risques de détention arbitraire et de harcèlement », a ajouté M. Gnon-Konde.
Ces coupes budgétaires surviennent alors que les violences des groupes djihadistes se poursuivent. L’insécurité qui règne dans toute la région expose les populations à la violence, au recrutement forcé, aux restrictions de mouvement et à la détention arbitraire.
Les femmes et les enfants représentent 80 % des personnes déplacées de force dans la région, et la violence sexiste reste un problème grave et omniprésent. « Selon le système interinstitutions de suivi de la protection en Afrique occidentale et centrale, le nombre de personnes touchées par de tels incidents a considérablement augmenté cette année ».
Des milliers d’écoles contraintes de fermer
Dans ce climat d’insécurité, plus de 900 établissements de santé ont également été contraints de fermer, privant des millions de personnes de soins essentiels. Dans toute la région, plus de 14.800 écoles avaient fermé leurs portes dans la région à la mi-2025, privant 3 millions d’enfants d’accès à l’éducation et à des espaces sûrs. Une situation qui expose davantage « de jeunes déplacés de force au recrutement forcé et à la traite » des êtres humains.
Par ailleurs, l’insécurité alimentaire est devenue un facteur croissant de déplacement ; la proportion de personnes déplacées et de membres des communautés d’accueil qui la citent comme cause de leur déplacement a doublé ces dernières années.
Selon le HCR, les chocs liés au climat amplifient encore les risques, intensifiant la concurrence pour les ressources naturelles rares telles que la terre et l’eau, et créant des obstacles supplémentaires à la coexistence pacifique et à la cohésion sociale avec les communautés d’accueil.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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