Un nouveau rapport d’ONU Femmes, intitulé At Risk and Underfunded (En danger et sous-financé), basé sur une enquête mondiale menée auprès de 428 organisations de défense des droits des femmes et de la société civile, révèle qu’une organisation sur trois a suspendu ou fermé ses programmes visant à mettre fin aux violences basées sur le genre.

Plus de 40 % d’entre elles ont réduit ou fermé des services essentiels tels que les abris, l’aide juridique, le soutien psychosocial et les soins de santé en raison de déficits budgétaires immédiats.

Les survivantes lésées

Près de 80 % ont signalé un accès réduit aux services pour les survivantes de violences, tandis que 59 % ont déclaré que l’impunité et la banalisation de la violence étaient en hausse.

« Les organisations de défense des droits des femmes sont au cœur des progrès dans la lutte contre les violences faites aux femmes, mais elles sont poussées au bord du gouffre », a déclaré Kalliopi Mingeirou, responsable de la section « Lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles » d’ONU Femmes.

« Nous ne pouvons pas laisser les coupes budgétaires anéantir des décennies de progrès durement acquis. Nous appelons les gouvernements et les donateurs à sécuriser, accroître et assouplir les financements. Sans investissements soutenus, la violence à l’égard des femmes et des filles ne fera qu’augmenter ».

La violence à l’égard des femmes demeure l’une des violations des droits humains les plus répandues au monde.

Selon les données d’ONU Femmes, environ 736 millions de femmes, soit près d’une sur trois, ont subi des violences physiques ou sexuelles, le plus souvent de la part d’un partenaire intime.

L’agence avait déjà alerté plus tôt cette année que de nombreuses organisations dirigées par des femmes en situation de crise étaient au bord de la fermeture – une préoccupation désormais renforcée par le rapport publié lundi.

Un sombre pronostic

Seules 5 % des organisations interrogées ont déclaré pouvoir poursuivre leurs activités pendant plus de deux ans, et 85 % ont prédit de graves reculs en matière de lois et de protection des femmes et des filles. Plus de la moitié ont également exprimé de vives inquiétudes quant aux menaces croissantes pesant sur les femmes défenseures des droits humains.

Le rapport alerte sur le fait que ces déficits financiers s’inscrivent dans un contexte de rejet généralisé des droits des femmes, désormais manifeste dans un pays sur quatre. Face à la raréfaction des financements, de nombreux groupes sont contraints de privilégier les services d’urgence au détriment du plaidoyer à long terme, moteur d’un changement systémique.

Le rapport est publié alors que le monde célèbre les 30 ans de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, un plan d’action historique pour l’égalité des sexes qui a placé la lutte contre les violences faites aux femmes au cœur de ses préoccupations.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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