Aujourd’hui, dans le contexte d’un cessez-le-feu fragile dans l’enclave palestinienne ravagée par deux ans de guerre, elle foule le terrain de football, non seulement comme joueuse, mais aussi comme symbole de résilience et d’espoir.
Pour Farah, le football est bien plus qu’un simple jeu : c’est un nouveau départ, une façon de se réapproprier son identité et un lien avec les précieux souvenirs d’avant-guerre.
Ne jamais abandonner
« Je suis venue ici pour pratiquer un sport afin de redevenir celle que j’étais et de raviver mes souvenirs. Mon message est le suivant : poursuivez votre chemin, n’abandonnez pas. Ne laissez rien vous arrêter. Malgré votre blessure, vous devez persévérer et vivre comme tout le monde », a-t-elle déclaré à ONU Info.
Farah Youssef, membre de l’équipe nationale palestinienne de football pour amputés, participe au championnat.
Farah fait partie des dizaines de joueurs ayant participé au Championnat de football de l’espoir pour amputés à Gaza, prouvant ainsi que le handicap n’est pas synonyme d’incapacité et que la passion pour le sport peut devenir un chemin vers la guérison et l’épanouissement.
Le tournoi était organisé par l’Association palestinienne de football pour amputés et s’est déroulé au stade du club Ittihad Shabab à Deir al-Balah.
Membres perdus, mais moral au beau fixe
Ce tournoi a réuni des joueurs et joueuses amputés lors du conflit, qui continuent de jouer avec un courage et une détermination remarquables.
Notre correspondant était au stade pour immortaliser l’ambiance compétitive et les moments forts du championnat de quatre jours, qui s’est achevé la semaine dernière.
Cette initiative s’inscrit dans un effort plus large de soutien aux personnes blessées lors des conflits et de promotion de leur participation au sport, malgré les décombres et les difficultés qui les entourent.
Dans le cadre de sa mission, l’association vise à intégrer des milliers d’autres personnes blessées lors des récents affrontements.
Une occasion manquée pour la Coupe du monde
Le capitaine Ali Abu Armanah, entraîneur de l’équipe nationale palestinienne de football pour amputés, est revenu sur l’occasion manquée pour son équipe de se qualifier pour la Coupe du monde de football pour amputés 2026 au Costa Rica.
« Nous avons lancé ce championnat pour raviver l’espoir après deux années de guerre contre nos enfants et nos familles dans la bande de Gaza. À cette même période, nous aurions dû être à Jakarta, en Indonésie, pour représenter la Palestine lors des qualifications pour l’Asie de l’Ouest, mais le conflit en cours et la fermeture du point de passage frontalier nous ont empêchés d’y participer ».
L’équipe nationale palestinienne a manqué de peu sa qualification pour la Coupe du monde de la FIFA l’année prochaine, après un match nul lors de son dernier match de poule en juin, alors que la guerre faisait toujours rage.
Vivre avec une jambe
Mohammad Abu Jufail, ancien footballeur, a perdu sa jambe lors de la guerre de 2014 à Gaza. Les défis physiques et psychologiques étaient immenses, mais il a choisi de ne pas abandonner.
« Je jouais au football avant mon accident. Après mon amputation, j’ai arrêté de jouer pendant environ cinq mois. Puis, mon club m’a parlé d’une équipe spéciale pour les amputés. Les débuts ont été difficiles ; j’avais joué avec deux jambes, et maintenant avec une seule, avec des béquilles ».
« Nous nous sommes entraînés sans relâche pendant deux ans, et nous avons rencontré un athlète amputé étranger qui nous a guidés. Après cela, nous avons repris le cours de nos vies », a-t-il déclaré.
Un appel à un soutien accru
Le joueur Abdullah Abu Mukhaimer a souligné l’ampleur des besoins.
« Nous voulons montrer que nous continuons à contribuer à Gaza grâce au football, et de nombreux nouveaux joueurs nous rejoignent. On compte près de 60 000 amputés à Gaza après la guerre. Nous appelons les autorités compétentes à soutenir le football pour amputés, car leur nombre est extrêmement élevé ».
Le championnat de football pour les amputés dans la bande de Gaza.
Des milliers d’amputations en deux ans
Selon les organisations sanitaires locales à Gaza, plus de 6 000 cas d’amputation ont été recensés au cours des deux dernières années de conflit entre les forces israéliennes et les militants du Hamas, nécessitant une réadaptation urgente et de longue durée.
Les enfants représentent environ 25 % des personnes amputées, tandis que les femmes représentent près de 13 %.
Le matériel d’assistance reste insuffisant, ce qui aggrave les souffrances des personnes souffrant de handicaps liés à la guerre.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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