Les écoles, les bunkers et d’autres lieux censés offrir un minimum de protection sont régulièrement ciblés, forçant les plus jeunes à passer des heures sous terre. Le bureau de l’ONU en charge des affaires humanitaires (OCHA) décrit des dégâts et des pertes humaines « vraiment horribles ».

« Les enfants restent parmi les plus exposés dans cette guerre. Beaucoup ont été déplacés à plusieurs reprises. D’autres vivent à proximité des zones de combats ou ont vu leurs écoles, leurs maisons ou leurs cliniques endommagées », a expliqué vendredi Jens Laerke, porte-parole d’OCHA, lors d’un point de presse à Genève.

« Les enfants doivent être mis à l’abri, protégés. Il n’y a vraiment aucune excuse valable pour ne pas le faire », a-t-il insisté.

Un quotidien rythmé par les sirènes

Les frappes de missiles et de drones russes continuent de tuer et blesser des civils, de détruire logements, hôpitaux, écoles et infrastructures énergétiques. « Si quelqu’un pense encore qu’il existe des endroits sûrs en Ukraine, les sirènes d’alerte aérienne qui retentissent partout et à tout moment vous diront que c’est tout le contraire », a souligné M. Laerke. Des propos qui illustrent parfaitement l’attaque de drones et de missiles lancée par Moscou dans la nuit de mardi à mercredi à Ternopil, dans l’ouest de l’Ukraine, qui a fait au moins 26 morts et plus d’une centaine de blessés. Il s’agissait de l’une des frappes plus meurtrières dans cette région depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, en février 2022.

Mais c’est dans les communautés situés sur la ligne de front que la situation demeure la plus critique, comme à Pokrovsk et Myrnohrad, où environ 1 500 personnes – surtout âgées et à mobilité réduite – restent piégées, privées d’électricité, d’eau et de soins. Plus au nord, à Lyman, dans la région de Donetsk, quelque 3 000 habitants sont totalement coupés de l’aide humanitaire.

© UNICEF/Oleksii Filippov

De la fumée s’élève d’un immeuble résidentiel à Kiev suite à une attaque de drone nocturne.

Les humanitaires eux-mêmes ciblés

Les attaques n’épargnent pas les agences de secours. Mercredi soir, un entrepôt du Programme alimentaire mondial (PAM) a été endommagé à Dnipro, grande ville industrielle du centre-est de l’Ukraine, lors d’une frappe de drones, détruisant 10 000 cartons de nourriture destinés aux civils vivant près du front.

« Il s’agissait de denrées alimentaires sur lesquelles comptaient les familles à l’approche de l’hiver », a déploré l’OCHA. En octobre, un convoi humanitaire dirigé par l’ONU avait déjà été pris pour cible à Kherson, dans le sud du pays, où les combats et les bombardements restent fréquents..

Malgré les risques, les humanitaires continuent de se déployer là où l’accès le permet. Entre janvier et septembre, l’ONU et ses partenaires ont apporté une aide à plus de 4,2 millions de personnes, dont 800 000 enfants.

Nouvelles frappes meurtrières et déplacements massifs

Outre l’attaque sanglante de mercredi à Ternopil, dans l’ouest ukrainien, une autre frappe a tué jeudi soir au moins cinq civils et fait plusieurs blessés à Zaporijia, dans le sud du pays, selon les médias locaux. Partout, les bombardements visant les infrastructures provoquent des coupures de courant répétées, privant les familles de chauffage et d’eau potable alors que les températures descendent en dessous de sous zéro.

Les déplacements de population continuent d’augmenter : plus de 122 000 personnes ont fui leur domicile depuis janvier, majoritairement des femmes, des enfants et des personnes âgées des oblasts situés en première ligne. Au total, 3,7 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, et près de six millions ont trouvé refuge à l’étranger.

« Alors que l’hiver ukrainien s’installe et que les attaques se poursuivent, notre message est familier, mais de plus en plus urgent : les civils, les infrastructures civiles, le personnel humanitaire et le personnel médical doivent être protégés », avertit l’ONU.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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