Dans la nuit de samedi à dimanche, une armée de drones pilotés par Moscou – plus de 800 selon la presse – a survolé Kiev et le reste de l’Ukraine, dans ce qui est présenté comme la plus vaste attaque aérienne depuis le début de l’invasion russe de février 2022.
António Guterres a condamné « avec la plus grande fermeté » ces frappes « inacceptables », qui ont fait au moins quatre morts et 44 blessés. « Les attaques contre les civils et les infrastructures civiles constituent une violation du droit international humanitaire », a-t-il martelé, avant d’appeler à un cessez-le-feu immédiat, première étape selon lui d’une paix respectueuse de l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
Des enfants pris pour cible
Malgré de nombreuses interceptions, plus d’une cinquantaine de drones et neuf missiles ont atteint leurs cibles. Parmi les victimes, une travailleuse humanitaire d’une ONG nationale, partenaire du Fonds humanitaire des Nations Unies pour l’Ukraine, et son fils de deux mois, tués à Kiev. L’UNICEF a qualifié de « dévastatrice » la nouvelle de leur mort. « De jeunes vies encore une fois brutalement fauchées », a déploré l’agence de l’ONU. Au moins un autre enfant a été blessé dans la région de Soumy, dans le Nord-Est.
Les frappes ont visé des habitations, un bâtiment gouvernemental dans le centre de Kiev – une première dans l’histoire de la guerre –, une école maternelle et des infrastructures civiles. Outre la capitale, les zones visées vont d’Odessa et Kherson, dans le Sud, à Kharkiv et Tchernihiv, dans le nord, en passant par Krementchouk, Kryvyï Rih et Zaporijjia, dans le centre. Des installations énergétiques ont aussi été touchées, interrompant l’approvisionnement en eau et en électricité à l’approche de l’hiver.
« Une fois encore, les frappes […] laissent derrière elles pertes, destructions et chagrin », a dénoncé dimanche Matthias Schmale, le coordonnateur humanitaire de l’ONU pour l’Ukraine. Les civils et infrastructures civiles « ne sont pas des cibles », a-t-il rappelé, comme pour souligner l’évidence à nouveau bafouée.
Les équipes de secours s’efforcent de rétablir les services, mais les pannes temporaires persistent. Sur le terrain, l’aide humanitaire continue malgré tout : le 5 septembre, un convoi a livré des kits médicaux et des produits d’hygiène à un millier de personnes dans la région de l’est de Donetsk – le dixième depuis le début de l’année.
Une paix toujours lointaine
Ces frappes interviennent après des semaines d’intenses efforts diplomatiques des alliés occidentaux de Kiev pour tenter de négocier un accord de paix durable entre Kiev et Moscou.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, y voit une volonté assumée de prolonger la guerre : « Ces meurtres commis aujourd’hui, alors qu’une véritable diplomatie aurait pu commencer depuis longtemps déjà, sont un crime délibéré ».
Dans un pays où chaque attaque laisse derrière elle des ruines et des familles endeuillées, le contraste est cruel entre l’appel des Nations Unies à une trêve et la réalité d’un conflit qui, jour après jour, frappe en premier lieu les civils.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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