« Ces attaques semblent être les dernières d’une série d’opérations militaires de représailles menées par les Forces de soutien rapide et les forces armées soudanaises, ciblant des aéroports situés dans leurs zones de contrôle respectives », a dit ce porte-parole, Farhan Haq, lors d’un point de presse à New York.
Depuis avril 2023, les forces armées soudanaises affrontent les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) dans une guerre civile sanglante qui a causé le déplacement de millions de personnes.
Opérations humanitaires menacées
Selon l’ONU, l’attaque contre Port-Soudan est un développement inquiétant qui menace la protection des civils et les opérations humanitaires dans une zone jusqu’ici épargnée par le conflit dévastateur observé dans de nombreuses autres régions du pays.
« Le Secrétaire général renouvelle son appel à un dialogue urgent entre les parties belligérantes en vue d’une cessation immédiate des hostilités et d’un processus politique inclusif afin de prévenir toute nouvelle escalade, de protéger les civils et de remettre le Soudan sur la voie de la paix et de la stabilité », a dit M. Haq.
Sur le plan humanitaire, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) continue de suivre l’évolution de la situation suite aux récentes frappes de drones à Port-Soudan, qui est devenu le centre humanitaire des Nations Unies pour la coordination des opérations d’aide dans tout le pays.
« Ces attaques n’ont pas eu d’impact direct sur les opérations ou activités humanitaires à Port-Soudan. Aucun de nos bureaux, locaux ou entrepôts n’a été touché, et nous poursuivons nos opérations habituelles », a précisé le porte-parole adjoint du Secrétaire général
« L’OCHA continuera d’évaluer la situation, notamment son impact sur notre capacité à acheminer du matériel et du personnel vers et depuis le Soudan. Les vols du Service aérien humanitaire des Nations Unies à destination et en provenance de Port-Soudan ont été temporairement suspendus », a-t-il ajouté.
Ces frappes font suite à une série d’attaques de drones contre des aéroports et d’autres infrastructures civiles, notamment des centrales électriques. Ces attaques ont provoqué d’importantes perturbations de l’approvisionnement en électricité et de l’accès à l’eau potable pour les civils, notamment les personnes déplacées et les rapatriés.
« Nous appelons toutes les parties à ce conflit à veiller à ce que les civils et les infrastructures civiles ne soient pas pris pour cible. Nous soulignons une fois de plus que les guerres ont des règles et que le droit international humanitaire doit être respecté », a dit M. Haq.
Cour internationale de justice
La Cour internationale de Justice, à La Haye (photo d’archives).
De son côté, la Cour internationale de Justice (CIJ), dont le siège est à La Haye, a rejeté lundi une plainte accusant les Émirats arabes unis d’avoir alimenté le génocide au Soudan en soutenant les Forces de soutien rapide. La Cour a déclaré qu’elle « n’a manifestement pas compétence » et que l’affaire sera donc rayée de son rôle.
En mars, le Soudan a demandé à la Cour de se saisir de cette affaire, alléguant que les Émirats avaient violé la Convention sur le génocide en armant et en finançant les FSR.
La CIJ ne s’est pas prononcée sur les allégations du gouvernement soudanais, mais, par 14 voix contre 2, elle a refusé d’imposer les mesures d’urgence provisoires demandées par le Soudan à l’encontre des Émirats arabes unis. Par 9 voix contre 7, elle a officiellement rayé l’affaire de son rôle, a-t-elle précisé dans un communiqué de presse.
Le Soudan et les Émirats sont tous deux signataires de la Convention de 1948 sur le génocide, mais les Émirats arabes unis, lors de leur adhésion à la Convention en 2005, ont émis une réserve à une clause essentielle permettant aux pays de se poursuivre mutuellement devant la CIJ.
La Cour rappelle toutefois qu’il existe une distinction fondamentale entre la question de l’acceptation de la juridiction de la Cour par les États et la conformité de leurs actes au droit international. Qu’ils aient accepté ou non cette juridiction en vertu de l’article IX de la Convention sur le génocide, les États sont tenus de se conformer aux obligations mises à leur charge par cet instrument, et demeurent responsables des actes contraires à leurs obligations internationales qui pourraient leur être attribués.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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