Qu’il s’agisse de fournir des soins d’urgence, une aide à l’évacuation ou de réparer des centrales électriques bombardées, les travailleurs humanitaires de l’ONU continuent d’intervenir malgré des ressources réduites, une ligne de front qui s’étend et des attaques directes contre leurs collègues.

L’utilisation généralisée de drones et de bombes planantes dans la guerre en Ukraine expose une grande partie du pays aux frappes russes, ce qui complique encore davantage le travail du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), qui se prépare à affronter l’hiver ukrainien, réputé pour sa rigueur.

ONU Info s’est entretenu avec Andrea de Domenico, responsable du bureau d’OCHA en Ukraine, au sujet des défis auxquels lui et ses collègues sont confrontés et de la façon dont ils gèrent leur travail sous les tirs.

Andrea de Domenico : Nos ressources diminuent, nous devons donc faire des choix difficiles. Nous avons identifié des priorités spécifiques, telles que l’intervention près de la ligne de front, l’aide à l’évacuation et l’aide humanitaire aux personnes déplacées.

Cette année, nous nous concentrons principalement sur les personnes vivant près de la ligne de front, dont la plupart sont des personnes âgées vulnérables à mobilité réduite qui ont besoin de soutien.

De plus, nous devons répondre aux attaques contre les infrastructures énergétiques, ce qui représente un défi majeur. La semaine dernière, par exemple, 60 % de la production de gaz a été endommagée. Sans eau ni électricité, survivre à l’hiver sera extrêmement difficile.

En Moldavie, un Ukrainien âgé apprend de nouvelles façons de surmonter les défis du déplacement.

ONU Info : De combien avez-vous besoin pour aider les personnes vulnérables, et combien avez-vous reçu ?

Spécifiquement pour l’hiver, nous avons demandé 277 millions de dollars, et environ 50 % de cette somme a été mobilisée. Il reste donc un long chemin à parcourir pour atteindre l’objectif global.

Malheureusement, si nous n’atteignons pas ce chiffre, les populations ne pourront pas passer l’hiver chez elles et devront être évacuées.

ONU Info : La semaine dernière, un convoi de l’ONU a été bombardé. Comment votre équipe gère-t-elle la pression psychologique liée au travail dans de telles conditions ?

La grande majorité de l’aide humanitaire près de la ligne de front est fournie par les autorités locales et les partenaires locaux, et nous devons saluer le travail fantastique qu’ils accomplissent au quotidien.

Ils ont été exposés à ce type d’attaques à maintes reprises. Rien que cette année, nous avons recensé plus de 100 incidents.

Nous avons été victimes collatérales d’attaques, mais il s’agit de la première attaque directe contre un convoi humanitaire des Nations Unies. Bien sûr, c’est choquant.

Après l’incident, j’ai expliqué à l’équipe que c’était l’un des risques auxquels nous devions faire face. Nos collègues de la sécurité de l’ONU ont travaillé avec de manière excellente et ont été très efficaces pour protéger la vie des personnes impliquées dans cette mission.

Il faut beaucoup de détermination, de courage et de motivation pour persévérer, mais c’est ainsi que l’on s’engage dans des opérations humanitaires en zone de guerre.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

To submit your press release: (https://www.globaldiasporanews.com/pr).

To advertise on Global Diaspora News: (www.globaldiasporanews.com/ads).

Sign up to Global Diaspora News newsletter (https://www.globaldiasporanews.com/newsletter/) to start receiving updates and opportunities directly in your email inbox for free.