« Nous avons épuisé nos ressources alimentaires et nutritionnelles », a déclaré Margot van der Velden, directrice régionale du PAM pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, lors d’un point de presse depuis le siège des Nations Unies à New York mercredi. « Dès le début du mois d’août, nous devrons faire face à la douloureuse réalité de suspendre nos opérations dans le nord-est du Nigéria ».
Une crise régionale
Cette coupure brutale de l’aide au Nigéria marque un tournant dramatique dans la réponse humanitaire de l’agence onusienne en Afrique de l’Ouest et centrale.
« Cette crise ne se limite pas au Nigéria », a averti la responsable du PAM. « Dans toute l’Afrique de l’Ouest et centrale, nous faisons face à des pénuries de financement critiques qui nous forcent à réduire, voire suspendre, de nombreuses opérations, y compris dans des contextes parmi les plus fragiles du continent ».
Les chiffres sont alarmants : l’aide du PAM a chuté de 60 % par rapport à l’an dernier. Au Mali et au Niger, les soutiens d’urgence ont été réduits de plus de 80 %. Seules cinq millions de personnes reçoivent encore une assistance aujourd’hui, alors que les besoins explosent.
Inflation, inondations, instabilité croissante
La région compte environ dix millions de personnes déplacées, dont deux millions rien qu’au nord-est du Nigéria, selon les données du PAM. Beaucoup vivent dans des zones enclavées ou dangereuses, sans possibilité de fuir.
Le Tchad, de son côté, accueille 1,7 million de réfugiés venus du Soudan, une pression supplémentaire sur des systèmes humanitaires déjà fragiles.
La situation sécuritaire se détériore également, a averti le PAM, soulignant « une recrudescence des attaques de groupes armés dans le nord-est du Nigéria » depuis le début de l’année, aggravant encore les conditions de vie dans les zones touchées.
Aux violences armées s’ajoutent d’autres chocs majeurs. L’inflation galopante, notamment sur les produits alimentaires, pousse de plus en plus de familles dans la précarité. « Une part croissante de la population peine à couvrir ses besoins alimentaires de base, face au coût exorbitant d’un panier minimum », a souligné Mme van der Velden.
En outre, les conséquences du changement climatique compliquent encore davantage la situation. A l’instar des inondations massives de l’an dernier qui ont ravagé les récoltes dans le nord-est du Nigéria et qui entravent toujours la capacité des populations à cultiver.
Une urgence croissante
La suspension imminente de l’aide du PAM dans le nord-est du Nigéria est donc le résultat d’un cumul de facteurs dévastateurs – conflits, inflation, chocs climatiques – au moment même où les financements s’effondrent.
Même si le PAM dispose des capacités et de l’expertise nécessaires pour mener à bien et intensifier sa réponse humanitaire, le déficit de financement critique paralyse ses opérations.
L’agence onusienne a besoin de 130 millions de dollars pour éviter la rupture imminente du système d’approvisionnement et maintenir les opérations alimentaires et nutritionnelles jusqu’à la fin de l’année 2025.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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