La croissance fulgurante des outils d’IA dans le monde n’a pas encore été accompagnée de règles efficaces et internationalement reconnues pour les régir.
Jusqu’à présent, des solutions fragmentées et cloisonnées ont été adoptées. Un rapport de l’ONU de 2024 a révélé que 118 pays n’étaient parties à aucune des initiatives importantes de gouvernance « internationale » de l’IA créées ces dernières années, et que seuls sept pays, tous du monde développé, étaient parties à toutes les initiatives.
Multilatéralisme
« Aujourd’hui, nous posons les bases d’un écosystème mondial de l’IA capable de suivre le rythme des technologies les plus évolutives de l’histoire de l’humanité », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, lors d’une réunion de haut niveau à laquelle participaient des représentants de gouvernements, du monde universitaire, du secteur privé et de la société civile, en marge du débat annuel de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.
Selon lui, « c’est le multilatéralisme dans ce qu’il a de meilleur : agile, inclusif et ancré dans la responsabilité partagée ».
La veille, le Secrétaire général a pris la parole lors d’un débat du Conseil de sécurité sur l’intelligence artificielle et la paix et la sécurité internationales. Il a souligné que la question n’est pas de savoir si l’IA « aura une influence sur la paix et la sécurité internationales, mais comment nous déterminerons cette influence ».
Gouverner cette transformation ensemble
Jeudi, le chef de l’ONU a une nouvelle fois lancé une mise en garde : « La question n’est plus de savoir si l’IA transformera notre monde – elle le fait déjà. La question est de savoir si nous allons gouverner cette transformation ensemble – ou si nous la laisserons nous gouverner ».
Il a noté que les objectifs du Dialogue mondial sont clairs : contribuer à la construction de systèmes d’IA sûrs, sécurisés et fiables ; promouvoir l’interopérabilité entre les régimes de gouvernance ; et encourager l’innovation ouverte – notamment les outils open source et les ressources partagées – accessibles à tous.
« Les Nations Unies offrent une plateforme universelle unique pour cette coopération mondiale. Pour la première fois, chaque pays aura sa place à la table des négociations », a noté le Secrétaire général, soulignant que le Dialogue mondial prendra en compte les implications de l’IA dans toutes ses dimensions – sociales et économiques, éthiques et techniques, culturelles et linguistiques. Il complétera les efforts existants dans le monde – notamment au sein de l’OCDE, du G7 et des organisations régionales.
« En bref, il s’agit de créer un espace où les gouvernements, l’industrie et la société civile peuvent ensemble proposer des solutions communes, où l’innovation peut prospérer – guidée par des normes partagées et un objectif commun », a dit M. Guterres.
Suivre la vitesse de l’innovation
La Présidente de l’Assemblée générale, Annalena Baerbock, a également jugé nécessaire de « mettre en place une gouvernance à la fois suffisamment rapide et équitable pour suivre la vitesse de l’innovation ».
« Car l’avenir ne sera pas façonné par les seuls algorithmes. Il sera façonné par les choix que nous ferons ensemble », a-t-elle affirmé.
Selon elle, l’objectif de ce Dialogue est « de garantir que chaque pays, grand ou petit, puisse s’exprimer sur l’évolution de cette technologie », « car dans un monde divisé, les États membres sont tombés d’accord sur un point : le pouvoir de l’IA est trop important pour être laissé à une poignée de privilégiés ».
La question n’est plus de savoir si l’IA transformera notre monde – elle le fait déjà.
Groupe d’experts
Selon le Secrétaire général, la création, au sein des Nations Unies, du Groupe scientifique international indépendant sur l’IA marque également une nouvelle étape importante. Ce groupe de 40 experts fournira des analyses indépendantes sur les opportunités, les risques et les impacts liés à l’IA.
Ses évaluations indépendantes « éclaireront le Dialogue mondial et au-delà, aidant la communauté internationale à anticiper les défis émergents ; à prendre des décisions éclairées sur la gestion de cette technologie sans précédent ; et à uniformiser les règles du jeu en matière d’information pour les décideurs politiques du monde entier », a souligné le chef de l’ONU.
Le Dialogue mondial et le groupe d’experts ont été créés par une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies en août 2025, approuvée à l’unanimité par tous les États membres.
« Ces deux mécanismes mondiaux ne sont pas seulement de nouvelles fonctions », a déclaré à ONU Info Amandeep Singh Gill, Envoyé spécial des Nations Unies pour les technologies numériques et émergentes. « Ils constituent les éléments constitutifs d’une nouvelle architecture de gouvernance technologique. Ils représentent notre promesse aux générations futures de veiller à ce que l’humanité reste au cœur du progrès technologique ».
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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