Selon le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), il s’agit d’une « légère amélioration » par rapport à l’analyse précédente, où 1,65 million de personnes étaient confrontées à des niveaux d’urgence d’insécurité alimentaire. Et avant l’escalade entre Israël et le Hezbollah, 1,26 million (23 % de la population) se trouvaient dans cette situation.
Cette amélioration est principalement attribuée à l’application du cessez-le-feu de novembre 2024, ainsi qu’à une augmentation temporaire de l’aide humanitaire à la sécurité alimentaire ciblant les ménages les plus vulnérables.
Malgré cette légère amélioration par rapport à la dernière analyse, les efforts de redressement se heurtent à « la détérioration des infrastructures, à la stagnation de l’économie, à la hausse de l’inflation et à la lenteur du financement de l’aide ».
L’insécurité alimentaire devrait persister
Sur l’ensemble des populations analysées, plus de 590.000 résidents libanais (15 % de la population résidente), 515.000 réfugiés syriens (37 % de la population totale de réfugiés syriens au Liban) et 67.000 réfugiés palestiniens (30 % de la population totale de réfugiés palestiniens au Liban) sont confrontés à une insécurité alimentaire aiguë. Selon l’ONU, ces populations vulnérables nécessitent une action urgente pour éviter que la situation ne s’aggrave.
En outre, les régions les plus touchées par l’insécurité alimentaire aiguë sont Baalbek, El Hermel, Baabda, Bent Jbeil, Marjaayoun, El Nabatieh, Sour et Akkar.
Selon les auteurs du rapport, ces niveaux d’insécurité alimentaire devraient persister au cours des prochains mois. « L’insécurité alimentaire devrait augmenter au cours de la période de projection et toucher 1,24 million de personnes, soit 23 % de la population totale analysée, entre juillet et octobre 2025 », a détaillé le rapport.
L’étude pointe du doigt l’impact prolongé du conflit. Malgré une désescalade significative à la suite du cessez-le-feu, les répercussions du conflit persistent, avec des dommages d’une valeur d’environ 14 milliards de dollars, qui pèsent lourdement sur les économies locales et les moyens de subsistance des ménages, en particulier dans les gouvernorats les plus touchés.
Impact de la baisse des financements de l’aide
Les vulnérabilités liées aux déplacements continuent d’affecter un nombre important de rapatriés (environ 967.000 personnes sont rentrées au total au début du mois d’avril 2025) et environ 100.000 personnes déplacées internes. Des pressions supplémentaires s’exercent également en raison de l’arrivée de nouveaux réfugiés en provenance de Syrie, qui aggravent les besoins humanitaires et mettent à rude épreuve les ressources disponibles.
Les dommages causés aux infrastructures agricoles essentielles, l’accès limité aux intrants et les perturbations des cycles agricoles ont également entraîné une baisse significative des rendements des cultures, ce qui a eu une « incidence négative » sur les disponibilités alimentaires locales, l’approvisionnement des marchés et les revenus des ménages.
La poursuite de la baisse des niveaux d’aide devrait entraîner une nouvelle détérioration des conditions de sécurité alimentaire et contribuer de manière significative à la projection d’une hausse de l’insécurité alimentaire aiguë, conclut le rapport de l’ONU.
A noter que l’appel de fonds de l’ONU pour le Liban de 371 millions de dollars a été financé à hauteur de 22 %, soit un déficit de financement de 289 millions.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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