« Les opérations du PAM dans le nord-est du Nigéria s’effondreront sans un financement immédiat et durable », a déclaré David Stevenson, Représentant du PAM pour le Nigéria. « Il ne s’agit plus seulement d’une crise humanitaire, mais d’une menace croissante pour la stabilité régionale, car les familles poussées au-delà de leurs limites n’ont plus aucun recours ».
M. Stevenson décrit les risques que représente un déficit de financement pour les opérations du PAM au Nigéria.
Les dons se tarissant, le PAM commence à réduire l’aide alimentaire et nutritionnelle fournie à des centaines de milliers de personnes vulnérables dans le nord-est du pays, alors même que la faim sévit dans la région, alimentée par les conflits, l’insécurité et les conditions météorologiques extrêmes.
L’État de Borno, épicentre de la crise
Selon l’agence onusienne, les enfants sont susceptibles d’être parmi les plus touchés.
Sur les 31 millions de personnes confrontées à une grave insécurité alimentaire au Nigéria, près de cinq millions vivent dans trois États du nord-est, où quelque 2,3 millions de personnes ont été déplacées par un conflit de longue date. Selon le PAM, l’État de Borno est l’épicentre de la crise alimentaire et des déplacements de population.
Au début de l’année, l’aide alimentaire et nutritionnelle du PAM a permis de venir en aide à 1,3 million de personnes dans le nord du Nigéria. Or sans un afflux immédiat de financement de la part des donateurs, seule la moitié de ce nombre pourra être aidée au cours de ce mois d’août.
Après cela, l’aide dans la région pourrait être complètement suspendue. « Les familles ici seront confrontées à des choix impossibles », explique le Dr John Ifuk-Ibot, responsable nutrition du PAM au Nigéria. « Souffrir de la faim ou fuir à nouveau ».
Le 23 juillet dernier, le PAM avait déjà sonné l’alarme. « Nous avons épuisé nos ressources alimentaires et nutritionnelles », avait affirmé Margot van der Velden, Directrice régionale du PAM pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, lors d’un point de presse au siège de l’ONU à New York.
Les enfants souffrant de malnutrition en danger
« Dès le début du mois d’août, nous devrons faire face à la douloureuse réalité de suspendre nos opérations dans le nord-est du Nigéria », avait-elle mis en garde.
Au-delà de l’aggravation de la faim, le manque de financement pourrait également entraîner la fermeture de 150 centres nutritionnels soutenus par le PAM, risquant ainsi de mettre fin au traitement vital de 300.000 enfants souffrant de malnutrition.
Sans fonds supplémentaires pour les opérations des humanitaires, ces fournitures soutenues par le PAM pourraient être les dernières, comme dans ces cliniques de l’État de Borno. « Si cette intervention prend fin, nous serons en difficulté », explique une mère, Fatima Mustapha Ali, venue chercher des paquets de pâte d’arachide enrichie pour poursuivre le traitement de ses deux enfants malnutris. « Nous serons reconnaissants s’ils se rétablissent avant cela ».
L’agence onusienne a besoin de 130 millions de dollars pour éviter la rupture imminente du système d’approvisionnement et maintenir ses opérations alimentaires et nutritionnelles jusqu’à la fin de l’année 2025.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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