Lors d’une visite au poste frontière d’Islam Qala, la Représentante spéciale du Secrétaire général (RSSG) de l’ONU pour l’Afghanistan a appelé à un soutien international immédiat pour les efforts de secours, alors qu’elle témoignait de l’afflux quotidien stupéfiant de dizaines de milliers de rapatriés afghans.
« Ce qui devrait être un moment positif de retour à la maison pour les familles qui ont fui le conflit il y a des décennies est au contraire marqué par l’épuisement, le traumatisme et une profonde incertitude », a déclaré dans un communiqué, Roza Otunbayeva, après avoir rencontré des familles de rapatriés.
Des personnes expulsées d’Iran arrivent au poste frontière d’Islam Qala, dans l’ouest de l’Afghanistan.
1,5 million de retours d’Iran
« L’ampleur des retours, souvent brutaux et involontaires, devrait alerter la communauté internationale. C’est une mise à l’épreuve de notre humanité collective. L’Afghanistan, déjà confronté à la sécheresse et à une crise humanitaire chronique, ne peut pas absorber ce choc tout seul », a-t-elle affirmé.
Malgré les efforts déterminés des agences onusiennes et des autorités locales, ainsi que la forte mobilisation du public pour apporter un soutien pratique aux rapatriés, le rythme et l’ampleur des retours submergent des systèmes d’aide déjà fragiles.
Plus de 1,8 million d’Afghans sont rentrés jusqu’à présent en 2025 d’Iran et du Pakistan, mettant à rude épreuve les communautés d’un pays où « 70 % de la population vit dans la pauvreté ».
Selon l’ONU, les femmes et les enfants sont confrontés aux risques les plus graves : ils retournent non seulement dans des conditions économiques difficiles, mais aussi dans un contexte où leur accès aux services de base et aux protections sociales reste très limité.
Le coût de l’inaction et de l’indifférence
Ces retours de réfugiés afghans interviennent alors que les opérations humanitaires restent dangereusement sous-financées, ce qui oblige à faire des choix déchirants entre la nourriture, les abris et le passage en toute sécurité.
« Ne vous détournez pas. Les rapatriés ne doivent pas être abandonnés. Ce dont nous sommes témoins est la conséquence directe de responsabilités mondiales non assumées. Nous devons agir maintenant, avec des ressources, de la coordination et de la détermination », a fait valoir la RSSG Otunbayeva.
Pour l’ONU, la stabilité de l’Afghanistan repose sur une responsabilité partagée. « Nous ne pouvons pas nous permettre l’indifférence ; le coût de l’inaction se mesurera en vies perdues et en conflits ravivés », a insisté Mme Otunbayeva.
Des Afghans récemment arrivés d’Iran au poste frontière d’Islam Qala.
3 millions de personnes pourraient rentrer cette année
De son côté, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) revoit à la hausse ses prévisions sur les retours, qui prévoyaient 1,4 million de retours pour 2025.
Le HCR estime désormais que « 3 millions [de personnes] pourraient rentrer en Afghanistan cette année ».
Sur le réseau social X, le HCR indique que le nombre d’Afghans traversant la frontière s’est intensifié depuis la mi-juin, avec des dizaines de milliers de personnes traversant la frontière en une seule journée.
Les retours quotidiens depuis l’Iran ont augmenté de manière significative après le 13 juin, le nombre le plus élevé ayant été enregistré le 4 juillet, avec plus de 50.000 personnes. Il s’agit d’une forte augmentation par rapport à la moyenne de 5.000 arrivées par jour enregistrée entre janvier et juin.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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