Environ 1.200 Palestiniens sont menacés d’expulsion, en vertu d’une directive israélienne visant à transformer cette partie de la Cisjordanie occupée en zone d’« entraînement militaire ». Pour le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), cette mesure de transfert forcé pourrait constituer un crime de guerre.
« Elle pourrait également constituer un crime contre l’humanité si elle est commis dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique lancée contre une population civile et en connaissance de cause », déclare le HCDH dans un communiqué, publié mardi.
Une pression constante
À Masafer Yatta, l’armée israélienne rejette systématiquement les demandes de permis de construire palestiniens. Les démolitions s’accélèrent. En mai, un hameau entier a été rasé en une journée, laissant familles et troupeaux sans abri. En parallèle, les accès routiers sont bloqués, les arrestations arbitraires se multiplient, et les défenseurs des droits humains sont la cible de violences.
« Au cours des derniers mois, Israël a considérablement intensifié les démolitions de maisons, ainsi que les arrestations arbitraires et les mauvais traitements infligés aux Palestiniens et aux défenseurs des droits de l’homme », souligne le HCDH.
Pendant ce temps, les colons israéliens des avant-postes illégaux avoisinants, eux, ne sont pas inquiétés. Bien au contraire : selon l’ONU, ils mènent des attaques quasi quotidiennes contre les habitants palestiniens, harcelant les femmes, les enfants, les personnes âgées – dans l’objectif clair de les faire fuir.
Trois morts lors d’un nouveau raid meurtrier
Mercredi 25 juin, dans le village d’Al-Mughayyir, au nord-est de Ramallah, la tension s’est muée en tragédie. Selon la presse, des colons israéliens ont attaqué le village, incendiant maisons et véhicules. L’incident s’est soldé par la mort de trois Palestiniens.
Ces violences s’inscrivent dans un cycle de déplacements forcés de plus en plus systématique. Depuis janvier 2025, plus de 2.200 Palestiniens ont été déplacés à la suite d’attaques de colons ou de restrictions d’accès. Un chiffre qui s’ajoute aux 6.400 déplacés depuis octobre 2023 après la démolition de leurs habitations par les autorités israéliennes.
Les enfants en ligne de mire
Derrière les chiffres, ce sont aussi les espoirs d’une génération qui s’effondrent. L’éducation devient une cible. Selon l’Unicef, plus de 80 écoles palestiniennes en Cisjordanie font l’objet d’ordres de démolition. En tout, près de 13.000 élèves, dont plus de 6.500 filles, et un millier d’enseignants pourraient être privés d’école.
À cela s’ajoute le déplacement de quelque 40.000 personnes dans les camps de réfugiés de Jénine et Tulkarem depuis le début de l’année, lors d’opérations militaires israéliennes particulièrement lourdes.
Une stratégie assumée ?
Des collines de Masafer Yatta aux faubourgs de Ramallah, les signes d’un déplacement planifié s’accumulent. Le rejet des permis, les coupures de routes, les expulsions, les attaques de colons, les écoles menacées – tout semble converger vers un objectif : vider ces territoires de leurs habitants palestiniens.
Et l’ONU le dit désormais sans détour : le transfert forcé de population, s’il est confirmé, pourrait être constitutif d’un crime de guerre. Les pelleteuses qui avancent dans la poussière de la Cisjordanie ne construisent pas. Elles effacent. Et derrière elles, ce sont les fondations d’un peuple qu’on tente de déraciner.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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