L’adoption de ce texte à l’ouverture du sommet de trois jours marque un engagement collectif des États à combattre la pauvreté, créer des emplois décents, lutter contre la discrimination, étendre la protection sociale et défendre les droits humains. La déclaration affirme que le développement social n’est pas seulement un impératif moral : il est une condition de la paix, de la stabilité et de la croissance durable.
La première journée du sommet, organisé au Centre national des congrès du Qatar, a rassemblé plus de 14 000 participants, dont une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement, 170 ministres, ainsi que des responsables d’organisations internationales, des jeunes, des militants et des chercheurs. Les discussions se sont poursuivies dans un bouillonnement d’idées et de projets, soulignant que le progrès social dépasse la sphère des gouvernements.
La première journée du deuxième Sommet mondial pour le développement social a rassemblé 14 000 participants au Centre national des congrès du Qatar, à Doha.
Une feuille de route pour une société plus inclusive
Le texte renouvelle l’attachement des États à la Déclaration de Copenhague, adoptée en 1995 lors du premier Sommet mondial sur le développement social, dans la capitale danoise, et à l’Agenda 2030 pour le développement durable. Ce dernier, adopté par les gouvernements mondiaux en 2015, fixe 17 objectifs de développement durable à atteindre d’ici à 2030, allant de l’éradication de la pauvreté à la lutte contre le changement climatique.
La nouvelle déclaration articule le développement social autour de trois grands piliers : l’éradication de la pauvreté, l’emploi décent et productif pour tous, et l’inclusion sociale. Elle relie explicitement la justice sociale à la paix, à la sécurité et aux droits humains, et appelle à une action climatique urgente dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques et de l’Accord de Paris, tout en réaffirmant les principes de Rio, notamment les « responsabilités communes mais différenciées ».
Le financement y occupe une place centrale : le texte confirme que le Programme d’action d’Addis-Abeba fait partie intégrante de l’Agenda 2030, salue l’« Engagement de Séville » pour un cadre de financement renouvelé et plaide pour des institutions multilatérales plus représentatives. Le suivi sera assuré par la Commission du développement social, avec une évaluation quinquennale des progrès accomplis.
« Aller jusqu’au bout »
À la tribune, la présidente de l’Assemblée générale, Annalena Baerbock, a exhorté les dirigeants à « aller jusqu’au bout » pour que « personne ne soit laissé pour compte ».
Tout en saluant les avancées depuis Copenhague – la baisse du chômage et de l’extrême pauvreté –, elle a rappelé que les inégalités restent criantes, notamment pour les femmes et les jeunes. « La croissance économique seule ne suffit pas à surmonter les inégalités structurelles », a-t-elle averti, citant le changement climatique, les pressions démographiques et les conflits parmi les facteurs aggravants.
Elle a plaidé pour des solutions globales, liant la lutte contre la pauvreté, la faim, le manque d’éducation, la précarité sanitaire, la résilience climatique et l’égalité des genres. Les objectifs de développement durable, a-t-elle insisté, « ne sont pas 17 cibles distinctes, mais un cadre intégré où les progrès dans un domaine accélèrent ceux des autres ». « Ces agendas ne sont pas cloisonnés », a-t-elle ajouté, « ils soulignent tous que la sécurité humaine est le fondement de la sécurité mondiale ».
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’adresse à la presse lors du deuxième Sommet mondial pour le développement social à Doha.
« Une piqûre de rappel pour le développement »
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a, lui, averti que les progrès vers les objectifs de développement durable restent trop lents, plusieurs cibles étant « au point mort, voire en recul ».
« La Déclaration politique de Doha constitue une piqûre de rappel pour le développement », a-t-il déclaré, la qualifiant de « plan pour les peuples » axé sur l’élargissement de la protection sociale universelle, l’accès équitable à la santé et à l’éducation, la création d’emplois décents et la réduction de la fracture numérique.
M. Guterres a également insisté sur l’urgence de réformer l’architecture financière mondiale afin de garantir un accès juste aux financements du développement et du climat, en particulier pour les pays les plus endettés.
En conclusion, il a rappelé que ce sommet symbolisait « l’espoir par l’action collective », et visait à mobiliser la volonté politique et financière pour tenir la promesse faite à Copenhague il y a près de 30 ans. « Guidés par la Déclaration politique de Doha, mettons en œuvre le plan audacieux dont l’humanité a besoin et qu’elle mérite, » a-t-il lancé.
Doha, carrefour du renouveau social
Tout au long de la semaine, les équipes d’ONU Info assurent la couverture du sommet, avec des analyses et entretiens sur place.
Dans les couloirs du centre de conférences, un sentiment domine : celui que la Déclaration de Doha, plus qu’un texte diplomatique, tente de redonner souffle à un projet mondial de solidarité mis à rude épreuve par la succession des crises.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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