Plus de la moitié de la population du pays, soit 18,2 millions de personnes, a besoin d’aide après neuf ans de guerre entre les rebelles houthistes et une coalition dirigée par l’Arabie saoudite, ont fait valoir dans une déclaration commune, 188 organisations humanitaires, dont une dizaine d’agences onusiennes, des ONG internationales et yéménites

Une inaction aux conséquences « catastrophiques » 

Cet appel a été lancé la veille d’une réunion de hauts fonctionnaires de l’Union européenne à Bruxelles pour discuter du programme d’aide au Yémen, qui connaît l’une des pires crises humanitaires au monde.

« L’inaction aurait des conséquences catastrophiques sur la vie des femmes, des enfants et des hommes yéménites », ont averti les agences humanitaires, relevant que ce pays du Moyen-Orient, situé à la pointe sud-ouest de la péninsule d’Arabie est aujourd’hui à « la croisée des chemins ».

Le pays a certes connu une légère amélioration des conditions humanitaires à la suite de la trêve conclue sous l’égide des Nations Unies et de son maintien de facto. Grâce à ces progrès, les partenaires se sont orientés vers des programmes de renforcement de la résilience, promouvant des solutions durables en s’attaquant aux causes des besoins. 

Climat, conflit et maladies continuent d’alimenter la crise

Cependant, les besoins humanitaires importants subsistent et « ne peuvent être satisfaits sans un financement adéquat ». D’autant que le déclin économique, la détérioration des services publics et des infrastructures, ainsi que les déplacements induits par les conflits et les catastrophes liées au climat, continuent d’alimenter la crise humanitaire. 

L’insécurité alimentaire croissante, le risque d’augmentation des taux de malnutrition – en particulier chez les femmes enceintes et allaitantes, les personnes âgées et les enfants – et la propagation du choléra pendant la saison des pluies actuelle, constituent des menaces pour les communautés à travers le pays.

Dans le même temps, les violations du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme se poursuivent. La présence de restes explosifs de guerre entraîne des morts, des blessés et des déplacements, restreint l’accès aux terres agricoles et à la réinstallation, et entrave les efforts de reconstruction après le conflit.

435 millions de dollars reçus sur les 2,7 milliards demandés

C’est dans ce contexte que la communauté humanitaire au Yémen continue d’apporter son aide dans « un environnement opérationnel difficile et complexe ». Pourtant en 2023, 229 acteurs humanitaires, dont la majorité étaient des partenaires locaux, ont apporté une aide à 8,4 millions de personnes en moyenne chaque mois. L’aide parvient à ceux qui en ont besoin, malgré les contraintes d’accès et de financement.

Mais seulement 435 millions de dollars sur les 2,7 milliards de dollars demandés dans le Plan de réponse humanitaire 2024 du Yémen ont été collectés, ont indiqué les groupes d’aide, mettant en garde contre des menaces telles que l’insécurité alimentaire, le choléra et les munitions non explosées.

« Le sous-financement pose un défi à la continuité de la programmation humanitaire, entraînant des retards, des réductions et des suspensions des programmes d’assistance vitale », ont averti les agences humanitaires, relevant que « ces problèmes affectent directement la vie de millions de personnes dont la survie dépend de l’aide humanitaire et des services de protection ».

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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