« Je condamne également l’intrusion forcée dans les locaux du Programme alimentaire mondial, la saisie de biens appartenant à l’ONU et les tentatives d’entrée dans d’autres enceintes onusiennes à Sanaa », a dénoncé António Guterres dans un communiqué.
Depuis 2014, le pays est le théâtre d’une guerre opposant les rebelles d’Ansar Allah, dits houthistes, soutenus par l’Iran, au gouvernement reconnu par la communauté internationale et appuyé par une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite. Les premiers ont pris la capitale, Sanaa, dès les débuts du conflit, avant d’étendre leur emprise sur le nord et l’ouest, jusqu’au port stratégique de Hodeïda, sur la mer Rouge. Le gouvernement, replié à Aden, conserve le contrôle de larges portions du sud et de l’est.
Appel à la libération des otages
Le chef de l’ONU a réitéré sa demande de libération « immédiate et inconditionnelle », non seulement des personnes arrêtées dimanche, mais aussi des dizaines d’employés des Nations Unies, d’ONG internationales et locales, de la société civile et de missions diplomatiques détenus par les houthistes depuis juin 2024, ainsi que de ceux arrêtés en 2021 et 2023. « La poursuite de ces détentions arbitraires est intolérable », a-t-il martelé.
M. Guterres a rappelé que le personnel de l’ONU et de ses partenaires « ne doit jamais être pris pour cible, arrêté ou détenu » dans l’exercice de ses fonctions. « La sécurité du personnel et des biens des Nations Unies, ainsi que l’inviolabilité de ses locaux, doivent être garanties en toutes circonstances », a-t-il insisté, tout en affirmant que l’Organisation poursuivrait « sans relâche » ses efforts pour obtenir la libération des personnes détenues et continuerait de soutenir « le peuple du Yémen et ses aspirations à une paix juste et durable ».
Crainte d’un embrasement régional
Depuis Amman, en Jordanie, l’Envoyé spécial de M. Guterres pour le Yémen, Hans Grundberg, a exprimé sa « profonde préoccupation » face aux récentes frappes israéliennes dans les zones contrôlées par Ansar Allah, en représailles aux attaques houthistes contre Israël. « Le Yémen ne peut se permettre de devenir un champ de bataille d’un conflit géopolitique plus large », a-t-il averti. « Ces attaques doivent cesser ».
M. Grundberg s’est dit « profondément préoccupé par les morts et les blessés civils » lors de ces frappes, et a rappelé que « toutes les parties » doivent protéger la population et les infrastructures civiles « conformément à leurs obligations au regard du droit international ».
Un conflit enlisé, aux répercussions mondiales
Ces mises en garde surviennent dans un contexte où la guerre au Yémen, enclavée depuis près d’une décennie, s’entremêle de plus en plus aux rivalités régionales et internationales.
Les retombées du conflit à Gaza menacent de transformer la mer Rouge en théâtre des opérations. Outre les échanges de frappes entre Israël et les houthistes, les attaques des rebelles contre des navires civils au large des côtes yéménites se multiplient, ralentissant considérablement le trafic maritime et le commerce mondial.
La détention de personnels onusiens, les frappes transfrontalières et la multiplication des victimes civiles dessinent un paysage explosif, où l’ONU tente de maintenir son rôle de médiateur et de protecteur, tout en voyant ses propres agents pris pour cibles.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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