S’exprimant depuis l’enclave palestinienne ravagée par la guerre, alors que l’armée israélienne poursuit son offensive pour prendre le contrôle total de Gaza-ville, un porte-parole du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), James Elder, a décrit une brève visite dans un hôpital où des jeunes souffraient ou mouraient partout où il regardait.

Aya, six ans, a été blessée lors d’une frappe aérienne à l’hôpital Al-Aqsa de Deir Al-Balah, dans le centre de Gaza. « Je remarque non seulement sa blessure, mais aussi l’attention portée à ses cheveux coupés au carré, les soins prodigués par un parent avant la frappe », a-t-il déclaré. « Alors que nous discutons avec le chirurgien, elle meurt sur le lit devant nous. C’est 30 minutes à l’hôpital ».

Pleins à craquer

Dans le même hôpital, M. Elder a indiqué avoir vu trois enfants « tous visés par des tirs de quadricoptère » – un drone d’attaque à quatre hélices –, alors que des informations persistantes font état de blessés alors que des personnes cherchent de l’aide auprès de centres de distribution de secours controversés, non liés à l’ONU, gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF).

ONU Info/Abdelmonem Makki

James Elder, porte-parole de l’UNICEF (photo d’archives).

« C’est une zone de guerre, des enfants sur le sol. Il y a un garçon qui a été touché à la GHF et qui se vidait de son sang par terre », avec d’autres blessés par balles, éclats d’obus ou brûlures.

Le porte-parole de l’UNICEF a souligné les informations selon lesquelles 1.000 nourrissons ont été tués à Gaza ces deux dernières années, depuis que les attaques sanglantes du Hamas en Israël ont déclenché la guerre. « Nous ignorons combien d’autres sont morts de maladies évitables », a-t-il poursuivi.

Seuls 14 des 36 hôpitaux de Gaza sont encore ouverts et partiellement fonctionnels après près de deux ans de guerre. Ils sont donc souvent « pleins à craquer » de personnes ayant besoin d’aide, a souligné M. Elder.

Sauvées mais terrifiées

« Je me retourne et je vois une petite fille, Sham, qui vient d’être extraite de décombres ; elle est couverte de poussière et de fumée, l’air terrifié, portée par une tante ou un oncle… Sham n’a aucune fracture ni blessure interne, mais on ne lui a pas dit que sa mère et sa sœur avaient été tuées lors de cette attaque ».

S’agissant de Gaza-ville, ce travailleur humanitaire chevronné de l’ONU a souligné que des milliers de personnes y vivent encore, incapables de partir, alors que les ordres d’évacuation israéliens se poursuivent et que des frappes aériennes font trembler les enfants, les yeux rivés au ciel, « pour suivre les tirs » des hélicoptères et des quadricoptères.

« On voit des enfants pieds nus pousser leurs grands-parents dans les décombres, des enfants amputés se débattre dans la poussière, des mères porter des enfants épuisés – leur peau saigne littéralement à cause de la gravité des éruptions cutanées », a poursuivi M. Elder, avant de mettre en garde contre « la poursuite des attaques aveugles dans des zones civiles densément peuplées, malgré les déclarations officielles ».

Un autre travailleur humanitaire tué

Jeudi, l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a confirmé la mort à Gaza de son quatorzième travailleur médical, l’ergothérapeute Omar Hayek, lors d’une attaque qui a également blessé quatre de ses collègues à Deir Al-Balah.

Jusqu’au 13 septembre, il a travaillé dans une clinique MSF à Gaza avant d’être finalement évacué suite aux « attaques incessantes et aux déplacements forcés des forces israéliennes », a affirmé l’ONG.

« Les gens ont peur, et à juste titre… Si vous me demandez maintenant si nous pouvons faire notre travail, je réponds non, bien sûr que nous ne pouvons pas le faire dans le nord », a déclaré le Dr Rik Peeperkorn, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le Territoire palestinien occupé.

Le niveau de violence à Gaza est tel que nul endroit n’est sûr, y compris les hôpitaux de campagne, qui n’offrent aucune protection contre les balles perdues, a dit Christian Cardon, du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

« À plusieurs reprises, des personnes ont été blessées, amenées à l’hôpital et, pendant leurs soins, ont été à nouveau blessées par des balles perdues », a-t-il déclaré, faisant état d’un autre incident similaire survenu jeudi.

Impatients d’agir

Grâce à la « fenêtre d’opportunité » ouverte par le plan de paix présenté par le Président américain Donald Trump, le Coordonnateur des secours d’urgence des Nations Unies, Tom Fletcher, a déclaré vendredi que les Nations Unies et leurs partenaires étaient « prêts et impatients d’agir » pour apporter aux Palestiniens à Gaza l’aide vitale dont ils besoin de toute urgence.

« Nous disposons de quelque 170.000 tonnes de nourriture, de médicaments, d’abris et d’autres fournitures indispensables, prêtes à entrer à Gaza depuis toute la région », a souligné M. Fletcher dans un communiqué de presse.

Il a rappelé que lors du dernier cessez-le-feu, l’ONU a agi rapidement et à grande échelle dans toute la bande de Gaza. « Nous sommes à nouveau mobilisés aujourd’hui. L’ONU et ses partenaires disposent des ressources humaines, de la confiance et de l’expérience nécessaires. Notre plan permet d’acheminer l’aide aux civils par les voies les plus sûres et les plus directes, de manière neutre et respectueuse des principes », a-t-il dit.

Mais pour que ce plan réussisse, « nous avons besoin de points de passage ouverts, d’une circulation sûre pour les civils et les travailleurs humanitaires, d’une entrée sans restriction des marchandises, de visas pour le personnel », a-t-il ajouté.

« Ce cauchemar n’a que trop duré. Chaque minute de retard engendre davantage de souffrances. Mais nous avons désormais l’occasion d’agir. Nous appelons toutes les parties à accepter un cessez-le-feu, à nous accorder l’accès et à nous laisser travailler », a conclu Tom Fletcher.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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