« Ce qui est exceptionnel – et j’insiste sur le fait que c’est exceptionnel mais pas sans précédent – c’est la période de l’année », a déclaré mardi Clare Nullis, porte-parole de l’OMM, depuis Genève. « Nous sommes le 1er juillet et nous assistons à des épisodes de chaleur extrême qui, normalement, se produisent plus tard ».

Sous l’effet d’un puissant système de haute pression qui piège l’air brûlant venu du Sahara, l’Europe de l’Ouest est transformée en étuve. En Espagne, le mercure a frôlé les 46°C à Huelva ; au Portugal, il a grimpé à 46,6°C à Mora – du jamais-vu depuis 1965. En France, 84 départements sont placés en vigilance orange. Météo-France a déclenché une alerte rouge, synonyme de « danger pour la vie ». En Italie, Rome, Milan, Florence ou Vérone figurent parmi les 17 villes en alerte maximale. Et en Suisse, le mois de juin s’annonce comme le deuxième plus chaud depuis 1864.

Ces températures extrêmes ne se limitent pas à l’Europe : l’Amérique du Nord, l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et l’Asie centrale sont également touchés. À Rabat, Marrakech ou Fès, on a dépassé les 45°C, étouffant sous une vague de chaleur persistante en juin.

Principal coupable : le réchauffement climatique

Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEEC), la fréquence et l’intensité des chaleurs extrêmes et la durée des canicules ont augmenté depuis 1950 et vont continuer à augmenter. 

En cause, le réchauffement climatique. L’OMM prévient que ces épisodes caniculaires vont s’intensifier, se multiplier, et survenir plus tôt dans l’année. Les températures de surface de la mer en Méditerranée sont exceptionnellement élevées, amplifiant le phénomène. L’agence onusienne estime qu’en 2050, près de la moitié de la population européenne pourrait être exposée à un risque élevé, voire très élevé, de stress thermique pendant l’été.

Et les conséquences sont potentiellement mortelles. « Tout le monde est à risque ; si vous sortez sans eau au milieu de la journée, pour faire du jogging ou du vélo, vous aurez probablement des problèmes de santé, voire vous mourrez », a averti l’OMM.

Un fléau qui en annonce d’autres

Les plus vulnérables sont les personnes âgées, malades ou isolées, mais les villes, en raison de l’effet d’îlot de chaleur urbain, aggravent encore les dangers pour l’ensemble des populations.

Enfin, les vagues de chaleur ne viennent jamais seules : elles interagissent avec d’autres menaces comme la sécheresse, les incendies, les crues soudaines ou la pollution de l’air. Une accumulation de risques climatiques qui pèse déjà lourdement sur les sociétés humaines et les écosystèmes.

« Les vagues de chaleur sont en train de devenir un vrai problème », a conclu Mme Nullis. Un problème brûlant, littéralement.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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