Les féminicides, ou meurtres liés au genre, constituent la forme la plus brutale et extrême de violence à l’égard des femmes et des filles.
Le dernier rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et d’ONU Femmes, publié à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, révèle que les féminicides sont en augmentation dans le monde entier.
Voici ce qu’il faut savoir sur le sujet.
L’actrice Samantha Ruth Prabhu se joint à ONU Femmes Inde pour mettre fin à la violence numérique contre les femmes et les filles.
Féminicide ou homicide ?
Un féminicide est défini comme un meurtre intentionnel motivé par le genre. Il se distingue d’un homicide, dont la motivation peut ne pas être liée au genre.
Les féminicides sont alimentés par la discrimination à l’égard des femmes et des filles, les rapports de force inégaux, les stéréotypes de genre et les normes sociales néfastes.
Ils peuvent survenir à la maison, au travail, à l’école ou dans les espaces publics et en ligne. Ils peuvent être causés par la violence conjugale, le harcèlement et les violences sexuelles, les pratiques néfastes et la traite des êtres humains.
Violence familiale et conjugale
En 2024, environ 50 000 femmes et filles dans le monde ont été tuées par leur conjoint ou un autre membre de leur famille, notamment leur père, leur mère, leur oncle ou leur frère ; cela représente en moyenne 137 femmes ou filles par jour.
Les conjoints et ex-conjoints sont de loin les auteurs les plus fréquents de féminicides, représentant en moyenne 60 % de tous les homicides liés à la famille.
Des femmes manifestent contre les violences sexistes commises par des hommes.
Hors du cadre familial
Les féminicides se produisent dans de nombreux contextes en dehors de la sphère privée.
Ils peuvent être liés à un viol ou à des violences sexuelles commises par une personne inconnue de la victime.
Le féminicide peut être lié à des pratiques néfastes telles que les mutilations génitales féminines ou les crimes dits d’honneur, ou encore résulter de crimes de haine liés à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre.
Il est souvent lié aux conflits armés, aux gangs, à la traite des êtres humains et à d’autres formes de criminalité organisée.
Problème mondial
Le féminicide est une crise mondiale qui touche les femmes et les filles dans tous les pays.
En 2024, l’Afrique a enregistré le plus grand nombre de féminicides commis par des partenaires intimes ou des membres de la famille, avec environ 22 600 victimes (3 victimes pour 100 000 habitants).
Les Amériques et l’Océanie ont également enregistré des taux élevés de féminicides liés à des conflits familiaux (respectivement 1,5 et 1,4 pour 100 000), tandis que ces taux étaient nettement inférieurs en Asie et en Europe (respectivement 0,7 et 0,5 pour 100 000).
ONU Femmes qualifie ces chiffres d’« alarmants », mais prévient que l’ampleur réelle des féminicides « est probablement bien plus élevée » en raison de la sous-déclaration.
« Plus jamais de féminicides », peut-on lire sur ce graffiti, griffonné sur un mur de Mexico, où l’indignation publique ne cesse de croître contre les meurtres motivés par le genre.
Groupes à risque
Les femmes engagées dans la vie publique, notamment les femmes politiques, les journalistes et les défenseures des droits humains et de l’environnement, sont confrontées à une escalade de la violence, tant en ligne que hors ligne.
La violence facilitée par les technologies, comme le cyberharcèlement, l’emprise et la diffusion abusive d’images intimes, peut s’intensifier hors ligne et, dans certains cas, conduire au féminicide.
Les réseaux sociaux peuvent favoriser la cyberintimidation.
Une journaliste sur quatre dans le monde et un tiers des femmes parlementaires en Asie-Pacifique ont reçu des menaces de mort en ligne.
En 2022, 81 femmes défenseures de l’environnement et 34 femmes défenseuses des droits humains ont été tuées.
Les femmes autochtones sont également confrontées à des risques disproportionnés et les femmes transgenres sont de plus en plus victimes d’assassinats ciblés dans le monde.
Pourquoi les féminicides sont-ils en hausse ?
L’augmentation des féminicides est alimentée par les inégalités persistantes entre les sexes, les normes discriminatoires et l’escalade de la violence dans les contextes de conflit et de déplacement.
Le manque de reddition des comptes, la faiblesse des systèmes de protection et le harcèlement en ligne aggravent encore les risques.
Les crises, la précarité économique et le rétrécissement de l’espace civique intensifient également les violences mortelles à l’encontre des femmes et des filles.
Que fait l’ONU pour prévenir ces violences ?
L’ONU lutte contre les féminicides en renforçant les cadres juridiques, en soutenant les services destinés aux victimes et en améliorant la collecte de données.
Elle aide les États à élaborer des stratégies de prévention, forme les forces de l’ordre, surveille les violations et soutient les campagnes publiques qui remettent en question les normes néfastes.
L’objectif 5 des Objectifs de développement durable (ODD) adoptés à l’échelle mondiale, relatif à l’égalité des sexes, et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), adoptée en 1979 par les États membres de l’ONU, sont deux instruments internationaux fondamentaux qui luttent contre les violences sexistes.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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