Des dirigeants du G7 et du G20, des représentants des pays les moins avancés et des responsables des grandes institutions financières internationales. Tous s’étaient donnés rendez-vous dans la grande salle de l’ECOSOC, l’organe des Nations unies chargé des questions économiques et sociales, pour participer au premier sommet biennal pour une économie mondiale durable, inclusive et résiliente. 

Pour reprendre la formule du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, il s’agit d’une « mise en pratique du multilatéralisme en réseau ». Ou encore d’un espace « visant à apporter cohérence, ambition, inclusivité et action au débat mondial sur le financement ».

A ses yeux, ce sommet incarne une mobilisation inédite dans un contexte d’endettement généralisé et de crises multiples. « Nous avons entendu la voix des peuples, claire et forte – des populations peinant à joindre les deux bouts, reculant encore davantage, et se demandant si leurs dirigeants agiront en leur faveur », a-t-il affirmé.

À cinq ans de l’échéance des 14 objectifs mondiaux adoptés en 2015 pour éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous, le temps presse. M. Guterres a mis en avant trois principes : la coopération « à l’heure où l’aide s’effondre et où les tensions commerciales s’aggravent », la cohérence « pour jeter des ponts entre les multiples espaces où se tiennent les discussions », et l’inclusivité, « alors que la répartition du pouvoir économique dans le monde est profondément inégale ».

Une question d’argent ?

Pour ceux qui jugent déraisonnable d’investir 4.000 milliards par an dans le développement durable, la présidente de l’Assemblée générale, Annalena Baerbock, a remis les choses en perspective : « Nous avons déjà dépensé un tel montant, non pas pour des écoles, des hôpitaux, des médicaments ou de l’énergie, mais pour la défense… Ce n’est pas une question d’argent, c’est une question de priorité ».

Mme Baerbock a rappelé que le « Pacte pour l’avenir », adopté à l’ONU en 2024, avait ouvert la voie à des réformes structurelles : triplement de la capacité de prêt des banques multilatérales de développement, meilleure représentation des pays du Sud dans les institutions financières et mesures pour alléger le fardeau de la dette. 

Mais, a-t-elle insisté, « les promesses sans action ne suffisent pas ».

Réformer pour restaurer la confiance

Lok Bahadur Thapa, président fraîchement élu de l’ECOSOC, a enfoncé le clou : « La confiance s’érode dans le domaine commercial, l’aide publique au développement est en déclin et les engagements climatiques sont loin d’être respectés. Les pays en développement paient le plus lourd tribut ».

Rappelant que l’ECOSOC a désormais mandat de renforcer le suivi du financement du développement, il a souligné l’urgence d’élargir « l’espace budgétaire », d’attirer davantage d’investissements directs et de garantir que les réformes soient « inclusives, équitables et légitimes ».

Une architecture à repenser d’urgence

Trois mois après la conférence de Séville, où a été adopté un nouveau cadre mondial de financement du développement, ce sommet new-yorkais devait démontrer que l’ONU est encore capable de rassembler autour d’une réforme profonde de l’architecture financière internationale.

Entre les milliers de milliards d’endettement des pays pauvres, les 272 millions d’enfants non scolarisés et les 11 millions de soignants manquants dans les hôpitaux, l’enjeu n’a plus rien d’abstrait. Comme l’a résumé António Guterres : « Les réunions ne sont pas une fin en soi – elles ne sont qu’un moyen au service des populations qui attendent des actes, dès maintenant ».

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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