Selon le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits humains au Myanmar, des informations « crédibles » indiquent que des réfugiés rohingyas auraient été forcés de quitter un navire de la marine indienne et de se jeter dans la mer d’Andaman la semaine dernière.

Tom Andrews s’est dit « profondément préoccupé » par ce qui semble être « un mépris flagrant » pour la vie et la sécurité de ceux qui ont besoin d’une protection internationale.

À la fin de la semaine dernière, les autorités indiennes auraient arrêté des dizaines de réfugiés rohingyas vivant à Delhi, dont la plupart ou la totalité possédaient des documents d’identification de réfugiés. Une quarantaine de membres de ce groupe auraient eu les yeux bandés et auraient été transportés par avion jusqu’aux îles Andaman et Nicobar, puis transférés à bord d’un navire de la marine indienne.

Après que le bateau a traversé la mer d’Andaman, les réfugiés auraient reçu des gilets de sauvetage, auraient été forcés à nager jusqu’à une île située sur le territoire du Myanmar. « Les réfugiés auraient survécu à la nage jusqu’au rivage, mais on ne sait pas où ils se trouvent, ni dans quel état ».

Un affront à la décence humaine

« L’idée que des réfugiés rohingyas aient été jetés à la mer depuis des navires de guerre est tout simplement scandaleuse. Je suis à la recherche d’informations et de témoignages supplémentaires concernant ces événements », s’est insurgé M. Andrews, relevant que « des actions aussi cruelles seraient un affront à la décence humaine et représenteraient une grave violation du principe de non-refoulement ».

Les autorités indiennes auraient également retiré un groupe d’environ 100 réfugiés rohingyas d’un centre de détention dans l’État d’Assam et les auraient transférés dans une zone située le long de la frontière avec le Bangladesh. « On ne sait pas non plus où se trouve ce groupe ».

Pour l’expert indépendant onusien, New Dehli doit mettre fin à tout rapatriement forcé des réfugiés rohingyas, qui sont menacés de violence, de persécution et d’autres graves violations des droits de l’homme au Myanmar.

Le Rapporteur spécial avait envoyé le 3 mars dernier une communication au gouvernement indien dans laquelle il faisait part de ses préoccupations concernant la détention généralisée, arbitraire et indéfinie de réfugiés et de demandeurs d’asile, y compris de réfugiés rohingyas, en provenance du Myanmar, ainsi que des allégations de refoulement de réfugiés vers le Myanmar.

NOTE :

Les Rapporteurs spéciaux, les experts indépendants et les groupes de travail font partie de ce que l’on appelle les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Les experts des procédures spéciales travaillent sur une base volontaire ; ils ne font pas partie du personnel des Nations unies et ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou organisation et travaillent à titre individuel.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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