Portée par le nouveau Programme d’action d’Awaza, la troisième Conférence de l’ONU sur les pays en développement sans littoral (LLDC3) défendra un transit plus fluide, des corridors commerciaux plus efficaces, un renforcement de la résilience économique et de nouveaux financements pour améliorer les perspectives de développement de quelque 570 millions de personnes.
Pour ces pays, la géographie a longtemps dicté le destin. Les coûts commerciaux peuvent y être jusqu’à 74 % supérieurs à la moyenne mondiale, et les marchandises mettent deux fois plus de temps à franchir les frontières que dans les pays côtiers. Résultat : ils ne représentent que 1,2 % du commerce mondial.
Dans un contexte économique mondial en mutation, le risque de marginalisation s’aggrave.
« La LLDC3 est une occasion cruciale de renverser cette tendance », affirme Rabab Fatima, Haute-représentante de l’ONU pour les pays en développement sans littoral.
« Au cœur de cette conférence, il y a les gens : les millions d’enfants sans accès au numérique, les agriculteurs bloqués par des routes dégradées, les entrepreneurs freinés par les retards aux frontières et le manque de financement ».
Une large participation attendue
Cet événement de quatre jours, prévu du 5 au 8 août, s’articulera autour de séances plénières, de cinq tables rondes de haut niveau et d’un forum du secteur privé centré sur les partenariats et l’investissement.
Des forums dédiés aux parlementaires, aux femmes leaders, à la société civile et à la jeunesse garantiront une approche inclusive.
La présence attendue du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, souligne l’urgence de l’agenda.
De nombreux pays enclavés, tels que le Botswana (photo), sont également en première ligne face aux effets du changement climatique, ce qui met en évidence leur vulnérabilité.
Le Programme d’action d’Awaza
Au cœur de la conférence se trouve le Programme d’action d’Awaza pour 2024-2034, adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies en décembre dernier.
Ce programme fixe cinq priorités : transformation structurelle, infrastructures et connectivité, facilitation des échanges, intégration régionale et résilience.
Elles sont appuyées par cinq initiatives phares :
- un mécanisme mondial d’investissement dans les infrastructures ;
- des centres régionaux de recherche agricole ;
- un groupe d’experts de l’ONU sur la liberté de transit ;
- des projets de connectivité numérique ;
- un programme de travail spécifique à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur le commerce des pays enclavés.
Des femmes font leurs courses au marché aux légumes d’Achgabat, la capitale du Turkménistan. Le renforcement de la sécurité alimentaire est l’un des domaines prioritaires du Programme d’action d’Awaza.
Turkménistan
Pour le Turkménistan, pays hôte, cet événement est à la fois une vitrine diplomatique et un engagement affirmé.
« Nous sommes fiers de l’accueillir sur les bords de la mer Caspienne », a déclaré Aksoltan Ataeva, ambassadrice et représentante permanente auprès de l’ONU. « Nous attendons chacun à Awaza pour une conférence tournée vers l’action et centrée sur les pays enclavés ».
Les organisateurs annoncent des infrastructures de pointe, des expositions culturelles et des espaces de réseautage pour encourager les échanges. Les délégués auront aussi l’occasion de découvrir le patrimoine turkmène, de son art à sa cuisine.
Les infrastructures transfrontalières, telles que ces lignes électriques, sont des connexions cruciales qui relient les PMA aux réseaux électriques régionaux et mondiaux.
Une vision d’ensemble
Pour les pays sans littoral, l’enjeu est vital. Parmi les moins connectés et les plus exposés aux effets du changement climatique, ils peinent à s’intégrer aux chaînes de valeur mondiales. Sans action audacieuse, les objectifs de développement durable à l’horizon 2030 resteront hors d’atteinte.
« Le destin de l’humanité est lié à celui de ces pays », rappelle Diego Pacheco, ambassadeur de Bolivie et président du Groupe des pays enclavés à l’ONU. « Libérer leur potentiel, c’est œuvrer pour l’avenir de nos peuples et de notre planète ».
Alors que le compte à rebours pour Awaza est lancé, les attentes sont claires : il ne s’agit plus de débattre de l’importance de la géographie — elle est réelle — mais de prouver que la solidarité mondiale peut en surmonter les contraintes.
Le LLDC3 entend le démontrer.
Trente-deux pays sont concernés, dont la moitié figurent aussi parmi les pays les moins avancés.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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