Au moins 25 personnes, dont trois enfants, ont été tuées mercredi lors d’une attaque russe combinant missiles et drones, selon les autorités ukrainiennes. Il s’agit de l’une des frappes les plus meurtrières dans cette région depuis le début de l’invasion russe, en février 2022. Plus de 70 autres personnes, dont 15 enfants, ont été blessées.
À plusieurs centaines de kilomètres à l’est, la ville de Kharkiv a également été durement frappée. Les deux villes ont été ciblées quasi simultanément, alors que le pays vit sous la menace de ces salves nocturnes depuis bientôt quatre ans.
Violations russes du droit international humanitaire
De visite en Ukraine, Rosemary A. DiCarlo, cheffe des affaires politiques de l’ONU, s’est dite « consternée » par ces frappes « inacceptables ». Dans un message sur X, elle a rappelé que « les attaques contre des civils et des infrastructures civiles violent le droit international humanitaire ».
Au cours des deux dernier jours, la responsable onusienne a multiplié les entretiens à Kiev, où elle a évoqué avec le ministre des affaires étrangères, Andrii Sybiha, puis avec le vice-premier ministre, Taras Kachka, la façon dont l’ONU peut « soutenir davantage les efforts en faveur d’une paix juste et durable » et aider le pays à répondre à des besoins « complexes » en temps de guerre, du relèvement à la cohésion sociale, jusqu’au rôle des femmes dans la vie publique.
Lors d’un sommet international sur la sécurité alimentaire dans la capitale ukrainienne, elle a souligné « l’impact dévastateur de la guerre sur les chaînes d’approvisionnement alimentaire mondiales », malgré les efforts déployés par l’organisation pour promouvoir la sécurité de la navigation en mer Noire.
Des souffrances inconcevables
Quelques heures après les frappes, le coordinateur humanitaire de l’ONU en Ukraine, Matthias Schmale, a lui aussi dénoncé l’attaque russe, qui a « infligé de graves dommages aux civils à travers le pays ». Dans un communiqué, il souligne que des habitations, ainsi que des infrastructures de santé et d’éducation, ont été « gravement endommagées » à Kharkiv et Ternopil.
Les frappes ont notamment visé le réseau énergétique, provoquant des coupures massives dans plusieurs régions. À Kharkiv, les premières neiges sont tombées mercredi, compliquant encore la situation. « Ces perturbations mettent des millions de personnes en grave danger », avertit M. Schmale, alors que le pays tente de préserver ses capacités électriques avant l’hiver.
Dans les heures qui ont suivi les bombardements, les équipes de secours ukrainiennes ont été rejointes par des ONG locales et la Croix-Rouge, venues distribuer des kits d’abris d’urgence et du matériel de première nécessité. Un ballet devenu trop familier au fil des offensives russes visant les infrastructures civiles.
De la nourriture d’urgence est distribuée à Kryvorizhzhia, dans la région de Donetsk, sur la ligne de front, en Ukraine.
« Ces attaques doivent cesser »
Interrogé par ONU Info, Matthias Schmale a précisé l’ampleur des destructions : « À Kharkiv, dans l’est, 53 immeubles résidentiels ont été touchés et un nombre considérable de fenêtres ont été soufflées ». Les dégâts, explique-t-il, s’inscrivent dans une stratégie d’usure qui vise à affaiblir durablement les capacités de résilience des villes ukrainiennes.
« Ces attaques doivent cesser », insiste-t-il.
L’ONU redoute une dégradation rapide des conditions de vie alors que les températures chutent et que les réparations du réseau électrique prennent du retard. Plusieurs régions subissent déjà des rationnements, forçant hôpitaux, crèches et centres d’hébergement à fonctionner au générateur.
Une guerre qui s’enfonce à nouveau dans l’hiver
L’attaque de mercredi s’inscrit dans une intensification des frappes à l’intérieur du territoire ukrainien, où Moscou cible depuis plusieurs semaines des quartiers résidentiels et des infrastructures essentielles. Kiev y voit la volonté de maintenir une pression psychologique constante sur la population, alors que les combats restent actifs sur plusieurs lignes de front.
Pour l’ONU, l’issue reste la même, malgré les signes d’escalade : « La seule solution durable est de mettre fin à la guerre », a rappelé Rosemary DiCarlo dans la capitale ukrainienne.
En fin de journée, à Ternopil comme à Kharkiv, les secouristes poursuivaient leur travail de dégagement dans les ruines avec des températures proches de zéro — les premières neiges ayant été signalées à Kharkiv — alors que le pays s’apprête à affronter, pour la quatrième année consécutive, l’hiver sous les bombes.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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