Dimanche 7 avril, la Mission internationale de soutien et d’assistance à cette centrale nucléaire (ISAMZ) a confirmé les premières attaques depuis novembre 2022 la visant directement.

« L’équipe ISAMZ a pu inspecter l’emplacement d’une frappe directe au sommet du dôme de confinement du bâtiment du réacteur de la tranche 6. Bien que les dommages causés à la structure soient superficiels, l’attaque crée un précédent très dangereux en termes de ciblage réussi du confinement du réacteur », a expliqué le chef de l’AIEA aux membres du Conseil.

Rafael Mariano Grossi, chef de l’AIEA, devant le Conseil de sécurité.

Des attaques irresponsables

Les deux autres attaques ont eu lieu à proximité immédiate des principaux bâtiments du réacteur et ont fait au moins une victime. Les experts de l’agence présents sur le site ont été informés par le personnel de la centrale d’une frappe de drone contre l’installation de production d’oxygène et d’azote du site, de deux attaques contre le centre de formation situé juste à l’extérieur du périmètre du site, et des informations faisant état d’un drone abattu au-dessus de la salle des machines de l’unité 6.

« Ces attaques irresponsables doivent cesser immédiatement. Même si, heureusement, elles n’ont pas entraîné d’incident radiologique cette fois-ci, elles augmentent considérablement le risque dans la centrale nucléaire de Zaporijjia, où la sûreté nucléaire est déjà compromise », a dit M. Grossi.

Il s’est dit préoccupé non seulement par les attaques elles-mêmes, mais également par le contexte dans lequel elles se sont produites.

« Depuis plusieurs mois, avant ces attaques directes, les incursions isolées de drones se multipliaient déjà à proximité de l’installation et dans la ville voisine d’Energodar », a-t-il observé.

Dans d’autres domaines de dégradation de la sûreté nucléaire, la centrale ne dépend actuellement que de deux lignes d’alimentation externe. Au cours de l’année écoulée, il y a eu au moins quatre occasions où la centrale ne disposait que d’une seule ligne d’alimentation électrique externe, la précarité ayant duré près de quatre mois.

Selon le chef de l’AIEA, deux années de guerre pèsent lourdement sur la sécurité nucléaire de la centrale nucléaire de Zaporijjia. 

« Même si les six réacteurs de la centrale sont désormais à l’arrêt, la dernière tranche étant passée dans cet état il y a deux jours à la suite à la recommandation de l’AIEA, les risques potentiels d’un accident nucléaire majeur restent bien réels », a-t-il dit.

Travail essentiel de l’AIEA

Il a souligné que son agence continuerait de suivre de près l’état opérationnel de la centrale et de proposer des alternatives techniquement viables dans un contexte d’évolution et de défis rapides.

« Notre travail dans cette installation reste essentiel. Cela a été reconnu par tous, quel que soit leur camp dans ce conflit. Mais pour être efficaces, les équipes de l’AIEA ont besoin d’avoir un accès en temps opportun pour évaluer l’état de la centrale et examiner l’impact cumulé de plus de 26 mois dans une zone de guerre sur la sûreté nucléaire », a-t-il dit.

« Nous nous rapprochons dangereusement d’un accident nucléaire. Nous ne devons pas permettre à la complaisance de laisser un jeu de dés décider de ce qui se passera demain. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir aujourd’hui pour minimiser les risques d’accident », a-t-il ajouté, réclamant le soutien sans faille du Conseil de sécurité en la matière.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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