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Ouestafnews – Le 13 janvier 2022, soit onze mois après le début de sa campagne de vaccination contre le Covid-19, le Sénégal a autorisé l’administration de la 3è dose. Mais comme avec les deux premières, celle-ci ne fait pas courir les populations, en dépit des annonces d’effets bénéfiques de la part des autorités.

Une « 3e dose ? Je n’y pense même pas », confie Seynabou Diop, étudiante dans une école privée de Dakar. Réticente au principe même de la vaccination, elle ne compte pas s’y faire reprendre. « J’ai pris mes deux doses parce que j’ai été testée positive au Covid-19. Mais là, je ne compte pas me bourrer l’organisme avec d’autres doses de plus », jure l’étudiante.

De son côté, la dame Astou Tendeng habitant les Parcelles assainies de Dakar, quartier populaire dans la proche périphérie de Dakar, se tient prête à renforcer son immunité après avoir été vaccinée à l’Astra Zeneca en avril et juillet 2021. « Si c’est nécessaire pour ma bonne santé, je prendrai bien une troisième dose », affirme-t-elle à Ouestaf News.

Le 13 janvier 2022, l’Etat sénégalais a autorisé la prise d’une troisième dose de vaccins anti Covid-19. Une nouvelle étape qu’il justifie par les expériences acquises dans la maîtrise de la vaccination et de ses effets secondaires.

Cependant, il faut constater que les moyens mis en place par les structures sanitaires pour inciter la population à la vaccination ne donnent pas les résultats attendus. Au 3 mars 2022, seules 1.031.366 personnes se sont vaccinées entièrement et 1.447.421 ont pris au moins une dose, soit 15,9% de la population ciblée par la campagne de vaccination.

Pourtant, au ministère de la Santé, les autorités essaient de rassurer en invoquant les avantages de la 3e dose de vaccin anti Covid-19.

« L’immunité conférée par les vaccins n’est plus la même entre les premières semaines et 6 à 8 mois plus tard : elle a tendance à baisser », explique Dr Mamadou Ndiaye, directeur de la Prévention au ministère de la Santé et de l’Action sociale, lors d’un entretien accordé à Ouestaf News. Selon lui, il y a « une nécessité d’accroître les anticorps au bout d’un certain temps » après les premières doses de vaccination.

Selon un article intitulé « Covid : les vaccins de rappel Omicron sont-ils efficaces ? Et 6 autres questions sur les 3e et 4e doses », publié le 31 janvier 2022 sur le site de la BBC, radio publique britannique, des experts ont montré que deux doses de vaccins n’offrent pas une protection suffisante contre une infection au variant Omicron, bien qu’elles aient réduit le risque de maladie grave et d’hospitalisation. L’article rapporte les propos du Dr Ignacio Molina Pineda de las Infantas, professeur d’immunologie au centre de recherche biomédicale de l’université de Grenade, en Espagne : « avec deux doses, la protection que nous avons obtenue était optimale pour tous les variants qui étaient apparus jusqu’alors, y compris le variant Delta. Cependant, l’émergence de l’Omicron a changé le paysage de la pandémie ».

Le variant Omicron est un des variants du virus à l’origine du Covid-19. Il est apparu pour la première fois le 9 novembre 2021 au Bostwana avant de se propager dans le monde. Le 26 novembre 2021, il était classé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme un variant « préoccupant ». Il a été détecté au Sénégal le 3 décembre chez un voyageur quittant le Sénégal.

Selon Dr Ndiaye, pour prendre la troisième dose de vaccin anti Covid-19, les périodes étaient variables – de quatre à six mois après la prise de la 2e dose dans les structures de santé. Le Sénégal a choisi de fixer la prise de la 3e dose six mois après la prise de la deuxième dose.

Les doses de rappel sont conçues pour aider les gens à maintenir leur niveau d’immunité plus longtemps. Deux études publiées le 21 janvier par le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) montre que l’efficacité de certains vaccins pour prévenir une maladie grave et une hospitalisation due à une infection au variant Omicron est tombée à 57 % seulement chez les personnes ayant reçu une deuxième dose de leur vaccin six mois auparavant. La dose de rappel a rétabli cette protection à un niveau de 90 %, indique l’étude.

Au Sénégal, le directeur de la Prévention au ministère de la Santé souligne qu’après deux doses d’un même vaccin, il est « possible de prendre une troisième dose d’un vaccin différent ».

Amadou Dieng, infirmier d’Etat à l’Hôpital Principal de Dakar, dit avoir pris les deux doses du vaccin Sinopharm en février 2021, avant de compléter son schéma par une 3e dose avec le vaccin Pfizer.

Malgré les arguments soutenus par les gouvernements pour convaincre voire contraindre parfois les populations à prendre les vaccins anti-Covid, les campagnes de vaccination continuent d’être un sujet de controverse jusque dans le milieu scientifique où on déplore le manque de recherches officielles sur les effets secondaires.  

Selon le médecin généraliste berlinois (Allemagne) très en vue, Erich Freisleben, en 35 ans d’exercice, il a vu « environ cinq cas d’effets secondaires graves des vaccins ». Mais avec les injections anti-Covid en 2021, il a vu « 96 cas avérés ».  C’est FranceSoir, un média français qui rapporte les propos du médecin dans un article intitulé « Effets secondaires des vaccins : les scientifiques allemands jettent plusieurs pavés dans la mare » et publié le 9 avril 2022.

Le médecin allemand auteur d’un livre réquisitoire publié en 2021 : Medizin ohne Moral (Médecine sans morale), est connu pour son opposition à toute obligation vaccinale. Il dit avoir également trouvé des « anticorps antagonistes chez 90% les patients présentant des effets secondaires ». Ces récepteurs (anticorps antagonistes), qui se trouvent « dans le cœur, les yeux, les reins », expliqueraient « la diversité des symptômes ». 

« Nous connaissons leur existence, mais pour combien de temps ces anticorps entraveront-ils le trajet des signaux, nous n’en savons rien encore. De tels incidents n’ont jamais été observés avec d’autres formes de vaccin », s’inquiété le médecin.

Eric Freisleben, a également observé que les injections (vaccins anti-Covid) « auraient déclenché un processus inflammatoire massif et généralisé » et « chez 95 % des patients présentant des effets secondaires, un manque flagrant de Memory-Tc cells (des cellules qui jouent un rôle essentiel dans l’immunité) ».

À l’instar de ce médecin généraliste, Christof Kuhbandner, expert des techniques statistiques et de modélisation mathématique, avait aussi publié en open source, le 21 janvier 2022, un article de 28 pages intitulé « La surmortalité grimpe en corrélation chronologique avec les vaccinations-Covid » dans lequel il indiquait que « la courbe des décès en 2021, ainsi que celle de la surmortalité, reflètent avec un léger décalage dans le temps, presqu’exactement la courbe de la 1ère et 2ème dose des vaccins puis des rappels », rapporte FranceSoir.

De telles informations, provenant de scientifiques reconnus dans leurs domaines (ajoutés aux rumeurs de toutes sortes qui se répandent via l’Internet et les réseaux sociaux), annihilent tous les efforts des gouvernements pour faire vacciner les populations.

Le premier cas de Covid-19 a été détecté au Sénégal le 2 mars 2020 et le pays a lancé sa campagne de vaccination le 23 février 2021. L’urgence était alors de convaincre les populations de se faire vacciner. Mais des mois après, le taux de vaccination est resté très faible, seuls 15,9 % des cibles sont vaccinés.

Au Sénégal, c’est avec le variant Delta, lors de la troisième vague, qu’on a enregistré une ruée vers les vaccins dans les centres dédiés. L’euphorie n’aura duré que quelques semaines. Avec la baisse du nombre de cas, la fréquentation des centres de vaccination a aussitôt baissé.

Malgré les appels de l’Etat, l’inquiétude quant à la fiabilité des vaccins habite toujours les populations. Mame Aline Cissé infirmière de son état déclare avoir contracté le Covid mais n’a jamais envisagé de se faire vacciner. « Je n’ose pas parler de la 3e dose car je n’ai pris aucune dose jusque-là car rien ne me garantit que les vaccins sont fiables ».

En Afrique, le Sénégal, le Maroc et le Togo sont les rares pays à avoir autorisé l’administration d’une troisième dose. La vaccination de masse, telle que voulue par les autorités, reste donc toujours un défi.

RAB/md/fd/ts

Source of original article: Archives des Santé – Une information fiable et indépendante sur… (www.ouestaf.com).
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