Le convoi, composé de 40 camions du Croissant-Rouge arabe syrien (CRAS) transportant des vivres, des fournitures médicales, de l’eau potable et du carburant, marque la première percée humanitaire depuis le début des affrontements le 13 juillet. Dans cette ville à bout de souffle, l’aide contenait également des rations prêtes à consommer pour 15 000 personnes et 30 tonnes de farine de blé, destinées à relancer la production de pain dans deux boulangeries locales, selon le Programme alimentaire mondial (PAM).

Le bureau des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a salué l’opération, tout en soulignant qu’elle s’est déroulée « dans un contexte de difficultés d’accès et de sécurité ». Un second convoi, également facilité par le Croissant-Rouge arabe syrien, doit quitter Damas, la capitale syrienne, ce lundi 21 juillet.

Une trêve fragile

Le calme qui prévaut depuis samedi reste précaire. La semaine écoulée a vu des affrontements violents entre des miliciens de la minorité druze, dont Souweïda est le bastion historique, et des bédouins sunnites. L’explosion de tensions communautaires d’origine ancienne qui s’en est suivie a été attisée par l’arrivée de combattants arabes venus d’autres régions pour soutenir les bédouins. 

Le déploiement par les autorités intérimaires de Damas des forces de sécurité nationale dans la zone, interprété par les Druzes comme une tentative d’intimidation plutôt que de médiation, n’a fait que mettre le feu aux poudres. Toutefois, la signature d’un accord de cessez-le-feu, le 19 juillet, a permis de stabiliser temporairement la situation. Il prévoit notamment l’évacuation des groupes armés et le déploiement de forces spéciales pour rétablir l’ordre.

Cette flambée de violence vient fragiliser la relative stabilité du pays depuis la chute de l’ex-dictateur syrien Bachar al-Assad, en décembre dernier. Elle menace également l’autorité du président par intérim Ahmed Al-Charaa – l’ancien chef rebelle islamiste responsable de la chute d’al-Assad – dans un pays meurtri par quatorze années de guerre civile.

Une fille marche dans une école détruite à Dara’a Albalad, dans le sud de la Syrie.

Une crise humanitaire d’ampleur

Le coût humain de cette nouvelle crise est considérable. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 128.000 personnes ont fui leur domicile en une semaine. En une seule journée, le samedi 19 juillet, l’OIM a recensé 43.000 déplacements dans la province de Souweïda. L’OCHA indique que plus de 93.000 personnes déplacées ont trouvé refuge dans les gouvernorats voisins de Deraa et dans la grande banlieue de Damas.

Mais l’instabilité persistante compromet les efforts de secours. « Bien que des couloirs aient été discutés, l’accès physique réel n’a pas été entièrement sécurisé pour les opérations humanitaires à grande échelle », souligne le bureau des affaires humanitaires.

Les pillages et destructions ont mis hors service l’ensemble du système d’approvisionnement en eau, notamment celui de Tha’la et de nombreux puits. Les hôpitaux et centres de santé de la ville ne sont plus fonctionnels. Les agences humanitaires rapportent des pénuries critiques de nourriture, d’eau, de médicaments et d’électricité, ainsi que la présence de corps non inhumés, faisant craindre des épidémies dans une zone déjà sinistrée.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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