Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ces attaques contre le réseau de santé ont également inclus des occupations temporaires d’hôpitaux.

« Des ambulances ont été bloquées. Ces incidents sont très préoccupants », a déclaré depuis Damas, Christina Bethke, Représentante par intérim de l’OMS en Syrie, lors d’un point de presse à Genève.

Elle a ajouté qu’elle ne disposait d’aucune information sur les auteurs de ces attaques, précisant que la mission de l’OMS consistait à surveiller ces attaques dans les conflits, et non à enquêter sur elles.

« Les soins de santé ne peuvent jamais être pris pour cible. En fait, les installations, les patients et les travailleurs de la santé doivent être protégés, c’est une responsabilité en vertu du droit international que toutes les parties doivent assumer », a-t-elle fait valoir.

Des affrontements ont éclaté le 13 juillet entre des clans bédouins et des groupes minoritaires druzes, qui se sont ensuite heurtés aux troupes gouvernementales lorsqu’elles ont été envoyées dans la région pour tenter d’en reprendre le contrôle.

© UNOCHA/Ali Haj Suleiman

Un convoi d’aide du Croissant-Rouge arabe syrien, transportant de l’aide de l’ONU et d’autres aides, entre dans le gouvernorat d’As-Sweida, dans le sud de la Syrie, le 20 juillet 2025.

Accès humanitaire limité

Interrogée sur la situation humanitaire, la responsable de l’OMS a indiqué que « le tableau est sombre, avec des établissements de santé soumis à une pression intense ». Le personnel de santé travaille dans des conditions extrêmement difficiles et l’accès aux soins reste un véritable défi pour de nombreuses personnes.

Les hôpitaux eux-mêmes sont confrontés à une pénurie de personnel. Nombreux sont ceux qui ne peuvent même pas atteindre leur lieu de travail en toute sécurité.

Les dégâts subis par les infrastructures dans la ville ont entraîné de graves perturbations dans les services d’électricité, d’eau, de télécommunications et d’Internet. L’ensemble du gouvernorat est actuellement privé d’électricité et il n’y a pas de carburant diesel pour faire fonctionner les générateurs des stations de pompage d’eau et des puits, ce qui limite considérablement l’accès à l’eau potable.

Mme Bethke a ajouté que l’accès humanitaire restait très limité, bien que deux convois d’aide aient pu pénétrer dans la zone de conflit les 20 et 23 juillet dans le cadre d’une opération coordonnée par le ministère syrien de la santé et le Croissant-Rouge.

Risques d’épidémies

« En ce qui concerne les obstacles auxquels nous sommes confrontés, il s’agit principalement d’une situation sécuritaire. Il y a différents groupes qui contrôlent différentes zones du gouvernorat et les voies d’accès au gouvernorat, et assurer la négociation humanitaire pour ces points est une situation délicate, d’autant plus que les tensions entre les différents groupes continuent d’évoluer », a-t-elle fait valoir, rappelant toutefois la volonté de Damas de faciliter l’acheminement de l’aide « en toute sécurité ».

Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) alerte sur le risque d’épidémies « en raison des températures élevées et des mauvaises conditions d’hébergement ». L’hôpital principal de la ville a été débordé – à un moment donné cette semaine, sa morgue a atteint sa capacité maximale. Il ne fonctionne qu’à 15 %, avec un personnel et des ressources limités », souligne l’agence onusienne.

En réponse à ces risques, l’UNICEF tente d’amplifier sa réponse, notamment la distribution d’eau en bouteille, l’acheminement d’eau par camion, des kits d’hygiène et des services d’assainissement d’urgence. Ces actions visent à réduire le risque de maladies d’origine hydrique.

A noter que plus de 145.000 personnes ont été déplacées par les violences, principalement à l’intérieur de Souweïda et vers les gouvernorats de Deraa et de Damas rural. Les familles déplacées sont hébergées dans des écoles, des églises et des bâtiments publics « dans des conditions déplorables ».

© UNOCHA/Ali Haj Suleiman

La Syrie a connu plus d’une décennie d’instabilité.

L’ONU lance un nouvel appel de fonds humanitaire

Par ailleurs, l’ONU a lancé jeudi 24 juillet un appel de fonds de 3,19 milliards de dollars pour aider 10,3 millions de Syriens dans le besoin d’ici à décembre 2025, après quatorze ans de guerre civile dévastatrice.

Cette annonce du Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) intervient dans un contexte de graves pénuries de financement, selon l’ONU, seuls 11% des fonds nécessaires ayant été réunis à ce jour.

En 2024, le plan humanitaire pour la Syrie n’avait été financé qu’à hauteur de 36,6%, l’un des plus faibles niveaux depuis le début du conflit déclenché en 2011.

Le plan pour 2025 cible en priorité les zones confrontées aux conditions les plus critiques.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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