Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), les affrontements ont provoqué le déplacement de près de 6.000 personnes (1.200 familles), principalement vers la ville d’Souweïda à partir des villages environnants touchés.

« Le nombre de personnes déplacées n’a cessé d’augmenter et, au 16 juillet, il était estimé à plus de 25.000 personnes et pourrait atteindre 60.000 », souligne le HCR dans son dernier rapport, ajoutant que les autorités auraient établi sept centres collectifs à Salkhad pour accueillir les personnes ayant besoin d’un refuge.

Un gouvernorat épargné par la guerre civile sous Assad

Pendant le conflit sous le régime d’Assad, le gouvernorat de Souweïda, qui a été moins touché par la guerre, a accueilli des personnes déplacées des gouvernorats voisins, tels que Dar’a et Damas rural.

Depuis le début de l’année 2024, le nombre de réfugiés syriens rapatriés à Souweïda est considérablement limité, avec quelque 4.600 personnes à la date du 10 juillet.

Depuis la mi-juillet 2025, la situation à Souweïda a dégénéré en intenses flambées de violence sectaire. Les hostilités ont éclaté après des enlèvements, notamment celui d’un commerçant druze le 12 juillet sur l’autoroute Damas-Souweïda.

Le 13 juillet 2025, de violents affrontements entre tribus bédouines et combattants locaux ont éclaté dans la ville à majorité druze de Souweïda, dans le sud de la Syrie.

L’armée israélienne a attaqué le territoire syrien le 15 juillet en menant des frappes dans le sud du pays puis sur la capitale Damas.

Déplacements sur le plateau du Golan syrien annexé par Israël

La situation s’est rapidement détériorée, entraînant la fermeture de l’autoroute menant à Damas. Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont été déployées dans la région pour désengager les deux parties en conflit et protéger les civils dans les villes peuplées situées le long de l’autoroute. Un couvre-feu a été décrété dans le gouvernorat le 13 juillet à midi.

Selon des rapports des médias, des dizaines de druzes ont également traversé mercredi la frontière entre la Syrie et le plateau du Golan syrien annexé par Israël dans les deux sens, peu après des mises en garde et frappes d’Israël qui exige de Damas qu’il retire ses troupes du sud de la Syrie.

La communauté druze est une minorité issue de l’islam, implantée aussi en Israël. Les violences avaient éclaté dimanche entre groupes druzes et bédouins dans le sud de la Syrie. Les forces gouvernementales syriennes y ont ensuite dépêché des renforts mardi pour mettre fin aux affrontements.

Les médias estiment que les violences communautaires ont fait plus de 200 morts.

Suspension provisoire des opérations humanitaires

Plus de 14.000 personnes auraient été touchées par les violences, avec « des pertes matérielles considérables et des problèmes de santé de plus en plus préoccupants ». 

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, 15.000 hectares de terres agricoles ont été détruits, paralysant les moyens de subsistance locaux.

Sur le terrain, les déplacements des équipes de l’ONU et des civils sur l’autoroute ainsi que toutes les activités humanitaires, y compris celles du centre communautaire soutenu par le HCR, ont été suspendues.

Mais le HCR estime avoir « une présence à part entière à Souweïda ».

L’agence suit de près la situation et étudie « la possibilité de livrer des articles de première nécessité aux personnes affectées en collaboration avec ses partenaires, lorsque les conditions sécuritaires le permettront ». 

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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