Mais cette harmonie entre l’homme et la nature renferme un avertissement : afin de protéger les forêts du monde, les négociateurs de la 30ᵉ conférence de l’ONU sur le climat (COP30), qui se déroule à Belém du 10 au 21 novembre, doivent d’abord protéger les populations qui en dépendent.
Chocolat, communauté et vision d’avenir
À 30 minutes en bateau de Belém – « porte d’entrée de l’Amazonie » – Combu abrite l’association Filha do Combu, créée par Izete Costa, affectueusement appelée Dona Nena. Son initiative prouve que les solutions menées par les communautés peuvent nourrir l’action climatique mondiale.
Ce qui avait commencé comme un effort modeste pour transformer les savoirs traditionnels en revenus est devenu une entreprise florissante. Partant d’une petite production de chocolat à base de cacao amazonien, Dona Nena vendait d’abord ses produits dans foires locales, avant de suivre une formation professionnelle pour développer son activité.
Aujourd’hui, elle dirige une petite chocolaterie et un programme touristique qui incite les visiteurs à découvrir comment l’on produit du chocolat en pleine forêt. Sur 20 employés, 16 sont des femmes.
Le système de production est agro-écologique : les espèces natives collaborent pour renforcer les rendements. Des rangées de bananiers, par exemple, sont plantées pour attirer les abeilles pollinisatrices essentielles au cacao.
« Je renforce généralement la forêt avec ce qui fonctionne bien, parce qu’ici nous n’avons pas abattu la forêt pour planter des arbres », nous a expliqué Dona Nena. « Nous œuvrons avec la forêt et nous cherchons et plantons des arbres là où il y a un déclin naturel ».
*UN News / Felipe de Carvalho* Le président de la 80e session de l’Assemblée générale, Annalena Baerbock (à l’avant), déguste du cacao de l’île de Combu, près de Belém, au Brésil.
Énergie solaire et montée en puissance
La chocolaterie – dont les produits sont vendus à travers le Brésil – fonctionne huit heures par jour à base d’énergie solaire. Mais les coupures d’électricité demeurent un défi. Lorsqu’un arbre tombe et coupe le courant, les machines restent parfois à l’arrêt pendant des jours. Dona Nena espère doubler la capacité solaire pour éviter les pertes et maintenir une production régulière.
Lutter contre un réseau électrique instable est une chose, mais Combu n’est pas non plus à l’abri des impacts climatiques. Les récoltes de cacao ont diminué récemment : les fruits et les arbres se dessèchent, rétrécissent et se déforment.
La crainte de perdre un accès à l’eau potable grandit chaque jour. Malgré la saison des pluies, pas une seule goutte n’est tombée sur Combu depuis plus de 15 jours, affirme Dona Nena.
Des solutions locales à l’action mondiale
C’est dans ce cadre qu’Annalena Baerbock a effectué une visite dimanche, sa deuxième à Combu, après avoir rencontré Dona Nena pour la première fois alors qu’elle était ministre des affaires étrangères de l’Allemagne.
À son arrivée, Mme Baerbock a déclaré à ONU Info qu’elle était heureuse de constater le succès du projet, qui génère « des chaînes de production… au cœur des communautés régionales [afin que] les bénéfices [puissent rester ici] pour les peuples autochtones, pour les populations locales ».
Pour l’actuelle présidente de l’Assemblée générale de l’ONU, l’initiative prouve que des solutions réelles –qui unissent croissance économique, développement durable et lutte contre la crise climatique – existent déjà. Connecter ces modèles à grande échelle est essentiel pour maintenir le réchauffement mondial en dessous de 2 °C, et idéalement de 1,5 °C.
« La destruction des forêts est la destruction de l’assurance-vie de l’humanité », a-t-elle averti, ajoutant : « La COP30 doit être une COP où nous montrons au monde que, malgré les défis géopolitiques, la grande majorité des pays mais aussi les populations, les entreprises, les acteurs financiers, unissent leurs forces pour lutter contre la crise climatique et, ce faisant, offrir une croissance durable pour tous ».
La présidente de la 80e session de l’Assemblée générale de l’ONU, Annalena Baerbock, rencontre l’entrepreneure brésilienne Dona Nena sur l’île de Combu, près de Belém.
Leçons de la forêt
Après avoir dégusté des fruits amazoniens et plusieurs recettes de chocolat préparées sur place, Dona Nena et Mme Baerbock ont à nouveau emprunté le sentier forestier, qui, deux ans plus tôt, les avait menées à la rencontre d’un groupe de productrices.
Elles ont discuté de l’importance accordée par le projet à l’autonomisation des femmes qui vendent leurs produits via l’association Filha do Combu. Selon Dona Nena, ces femmes y insufflent une énergie unique, de soin et de dévouement, qui s’imprègne dans chaque tablette de chocolat
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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