« La famine a été confirmée à El Fasher et à Kadugli, deux lieux coupées de toute aide », a déclaré jeudi Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l’ONU. 

Le pays est rongé par la guerre civile qui oppose depuis avril 2023 l’armée du Soudan aux Forces de soutien rapide (FSR), une milice paramilitaire accusée d’executions sommaires, de violences sexuelles, d’attaques contre les personnels humanitaires et visée par une enquête de la Cour pénale internationale pour génocide.

Les FSR contrôlent aujourd’hui de vastes portions du territoire soudanais, notamment dans l’ouest, où elles ont pris le 27 octobre  El Fasher, la capitale du Darfour du Nord, après un siège de plus de 500 jours. Dans l’État voisin du du Kordofan du Sud, les villes de Kadugli et Dilling sont elles aussi privées par les rebelles d’accès humanitaire. Au total, plus de 10 millions de personnes dans tout le pays ont été déplacées par les combats. 

Une légère baisse globale 

Selon le PAM, des conditions de famine, soit le niveau le plus haut d’insécurité alimentaire, sont désormais observées à El Fasher et à Kadugli. 

Cependant, le PAM note que l’urgence alimentaire a légèrement diminué à l’échelle du pays, passant de 50% de la population en 2024 à 45% aujourd’hui, soit une diminution de 3,4 millions de personnes. 

Mais cette bulle d’espoir devrait se refermer dès février 2026, date à partir de laquelle le PAM prévoit une augmentation de la famine dû à la baisse anticipée des stocks alimentaires et la poursuite des combats : 20 zones supplémentaires du Darfour et du Kordofan seraient alors touchées par la famine, y compris dans les localités rurales et les camps de déplacés. 

Un soutien humanitaire sans relâche

Dans ce contexte alarmant, Tom Fletcher, le chef des affaires humanitaires de l’ONU, s’est rendu cette semaine au Darfour du Nord pour rencontrer des dirigeants et prendre la mesure des besoins des survivants. « L’ONU n’est pas un bateau qui a été conçu pour rester à bon port. Nous nous devons d’être sur le terrain, auprès des personnes que nous aidons », a-t-il déclaré à cette occasion. 

Son bureau collabore avec le PAM pour apporter une aide alimentaire d’urgence, des transferts monétaires et des aides matérielles à plus de 24 millions de personnes chaque mois, y compris dans des zones auparavant difficiles d’accès des États du Darfour, du Kordofan, de Khartoum et d’Al Jazira.

Cependant les zones frappées de famine sont les plus difficiles à atteindre pour les équipes humanitaires. De fait, la majorité des 4,2 millions de personnes auxquelles le PAM vient en aide chaque mois n’est pas en situation de famine. Outre les questions d’accès, l’agence onusienne fait face à des ruptures d’approvisionnement imminentes en raison de l’absence de financements. Elle demande 600 millions de dollars supplémentaires pour endiguer la propagation de la famine.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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