Selon les données recueillies par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, entre janvier et septembre, au moins 1.854 personnes ont perdu la vie, plus de 1.600 ont été blessées, 423 enlevées et 169 ont subi des violences sexuelles. Soit une hausse de près de 60 % par rapport à la même période en 2024.
« Les chiffres réels sont probablement plus élevés », a précisé l’agence onusienne, dont le chef, Volker Türk, s’est inquiété de l’imminence d’une nouvelle guerre dans le pays. « Avec les craintes d’un effondrement de l’accord de paix revitalisé de 2018 et d’un retour à une violence généralisée qui s’intensifie, je suis profondément préoccupé par le sort des civils au Soudan du Sud », a-t-il dit.
Recrudescence des conflits communautaires
Le premier trimestre 2025 a été le plus meurtrier depuis 2020. Le second a vu tripler le nombre de victimes imputées aux forces régulières, de 144 à 438 en un an. Depuis mars, l’armée a multiplié les opérations, menant notamment des frappes aériennes aveugles dans des zones densément peuplées du Haut-Nil, de Jonglei, de l’Unité, de l’Équatoria central et de Warrap. Des civils y ont trouvé la mort, des milliers ont été déplacés et des écoles, hôpitaux ou habitations détruits.
Parallèlement, les violences intercommunautaires se sont aggravées, avec une hausse de près d’un tiers des victimes par rapport à l’an dernier. Le Haut-Commissariat pointe la multiplication des affrontements entre sous-clans dinka dans l’État de Warrap, des représailles sanglantes impliquant des Murle du Grand Pibor, des Dinka Bor et des Lou Nuer du Grand Jonglei.
Exécutions sommaires et procès politique
Les forces de sécurité sont elles-mêmes accusées d’exactions : au moins 45 exécutions extrajudiciaires, dont deux enfants, ont été documentées, surtout dans les États de Warrap et des Lacs. Pour l’ONU, ces meurtres témoignent d’un recours illégal et croissant à la force dans la réponse aux violences intercommunautaires.
De telles dérives surviennent alors que s’est ouvert, le 22 septembre à Juba, le procès du premier vice-président du pays, Riek Machar et de plusieurs hauts responsables du Mouvement populaire de libération du Soudan-Opposition. Ils sont jugés pour meurtre, trahison et crimes contre l’humanité après une attaque en mars contre une base militaire à Nasir, dans le nord-est du pays.
« Il est impératif que les procédures judiciaires en cours contre le premier vice-président Riek Machar et ses coaccusés respectent pleinement les normes internationales en matière de droits humains », a insisté Volker Türk, appelant les autorités à garantir un procès équitable.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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