Plus de 120.000 personnes bénéficieront de cette livraison, la première d’une telle ampleur depuis octobre 2024. « Ce convoi est une bouée de sauvetage pour les enfants du Kordofan du Sud qui ont enduré la faim, la peur et l’incertitude pendant trop longtemps », a salué Sheldon Yett, représentant de l’UNICEF dans le pays.
Depuis avril 2023, le Soudan est ravagé par la guerre civile qui oppose l’armée du général Abdel Fattah Al-Bourhane aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), dirigés par Mohammed Hamdan Daglo, dit « Hemetti ».
Des enfants décimés par la malnutrition
Au Kordofan du Sud, plus de 63.000 enfants souffrent de malnutrition aiguë, dont 10.000 sont atteints de sa forme la plus sévère, souvent mortelle. Le convoi, arrivé ce week-end à Dilling et Kadugli, transportait plus de 6.000 cartons d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi – de quoi couvrir les besoins de la population locale pendant six mois. Des équipements pour l’eau et l’assainissement, y compris des pompes et générateurs, ainsi que du matériel médical et éducatif complétaient la cargaison.
Mais l’aide reste dérisoire face à l’ampleur des besoins. « Un seul convoi ne suffit pas. Sans un accès humanitaire durable, de nombreux enfants ne survivront tout simplement pas », a prévenu M. Yett.
Plus de 70 % des infrastructures d’eau et d’assainissement du Kordofan du Sud sont hors service. Dans ces conditions, chaque pompe réparée peut faire la différence entre la vie et la mort.
Déplacements massifs au Darfour
Pendant que l’aide tente de briser l’isolement du Kordofan, l’ouest du pays s’enfonce un peu plus dans la violence.
Entre le 19 et le 20 août, près d’un millier de personnes ont fui le camp d’Abu Shouk, dans les environs d’El Fasher, capitale du Darfour du Nord. Contrôlée par l’armée nationale, la ville est assiégée depuis plus d’un an par les FSR. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), les déplacés se sont réfugiés dans d’autres quartiers, où « la situation reste tendue et très instable ».
Le 22 août, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits humains a rapporté qu’environ 90 civils avaient été tués par les FSR dans la zone au cours des deux dernières semaines, dont une quinzaine exécutés sommairement à Abu Shouk. La majorité des victimes du camp appartenaient à la tribu zaghawa, faisant craindre un embrasement communautaire.
Au cours des derniers jours, à Wad Al-Hajam, plus au sud, plus de 400 habitants ont dû abandonner leurs maisons après un conflit intercommunautaire lié au bétail. Ces déplacés se sont repliés vers d’autres villages, aggravant encore la crise humanitaire dans un territoire exsangue et touché, depuis l’an dernier, par la famine.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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