Près de la moitié de la population somalienne est touchée par des catastrophes liées au climat, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
La Directrice générale adjointe de l’OIM, qui a achevé une mission de quatre jours en Somalie, tire la sonnette d’alarme sur l’aggravation de la crise climatique et des déplacements dans la région.
« La population somalienne subit certains des impacts les plus sévères de la crise climatique, qui provoque des déplacements internes, met à rude épreuve des villes déjà sous pression et alimente les tensions autour de ressources qui s’amenuisent », a déclaré dans un communiqué Ugochi Daniels. « Et ces populations portent ce fardeau alors qu’elles ne contribuent pratiquement pas aux émissions mondiales ».
Violences des Chabab
« Ce qui se passe ici est le reflet d’un changement régional plus large », a-t-elle ajouté. « Les facteurs de stress environnementaux et les difficultés économiques sont des facteurs majeurs dans le remodelage de la mobilité dans la Corne de l’Afrique et au-delà. Une action régionale plus forte est donc essentielle ».
La Somalie, l’une des pays les plus vulnérables au changement climatique, est aussi en proie depuis des années à une rébellion des Chabab, groupe armé lié à al-Qaida. Les Chabab ont multiplié les attaques ces dernières années, générant d’innombrables déplacés internes dans le pays, où la situation humanitaire s’aggrave.
Les affrontements vident une ville entière
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) rapporte que les violences armées en cours ont déplacé plus de 100.000 personnes dans les régions de Hiraan dans l’Etat de Hirshabelle et de Gedo dans l’Etat de Jubaland au cours des deux derniers mois.
Le 26 juillet, les affrontements se sont intensifiés dans la ville de Mahas à Hiraan, forçant l’ensemble de la population (plus de 28.000 personnes) à fuir leurs maisons. Entre le 23 et le 26 juillet, 38.000 personnes ont été déplacées dans la région de Gedo, et certaines sont passées au Kenya.
Pour des raisons de sécurité, sept centres de santé de la région de Hiraan ont suspendu leurs activités, privant des milliers de personnes de soins de santé essentiels et de services d’urgence. La violence a également restreint l’accès humanitaire, en particulier dans les zones déjà difficiles d’accès.
Déficit de financement
Cette nouvelle vague de déplacements survient alors que les organisations humanitaires sont confrontées à de sévères réductions de financement. Depuis le début de l’année, de nombreuses opérations ont été interrompues et l’aide a diminué.
En raison de la réduction du financement, deux millions de Somaliens devraient se trouver dans une situation de vulnérabilité accrue dans les mois à venir.
Les agences d’aide en Somalie ont redéfini les priorités de leurs activités pour s’aligner sur la nouvelle réalité du financement, mais les ressources restent extrêmement faibles. Le plan de réponse aux besoins humanitaires de la Somalie, d’un montant de 1,4 milliard de dollars, est financé à environ 16 %, avec 230 millions de dollars reçus à ce jour.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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