Plus de 2.100 morts, 3.600 blessés, près de 7.000 maisons détruites, et un demi-million de personnes affectées. Tel est le bilan dressé par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) après les tremblements de terre de magnitude 6 et 6,2, qui ont frappé l’est du pays, les 31 août et 4 septembre derniers.

Dans ce paysage de désolation, de nombreux résidents de Kounar, Nangarhar et Laghman – les trois princiaples provinces touchées – sont désormais contraints de vivre à l’air libre, exposés aux nuits déjà froides de septembre. « Des familles ont tout perdu et dorment désormais à la belle étoile, sans abri adéquat, sans nourriture ni eau potable », a alerté jeudi Ugochi Daniels, la directrice générale adjointe de l’OIM. Pour les aider, l’organisation onusienne lance un appel de 16,8 millions de dollars afin de soutenir 134.000 personnes.

Un cauchemar logistique et social

Les routes effondrées et les rochers bloquant les vallées ralentissent les convois d’urgence. Dans certains districts reculés, il faut plusieurs heures à dos d’âne pour atteindre un village. Mais selon le représentant de l’UNICEF en Afghanistan, l’isolement n’est pas le seul obstacle : « Les infrastructures limitées et des normes sociales très conservatrices font de cette crise l’une des réponses d’urgence les plus complexes que nous ayons eues à gérer », a reconnu mercredi le Dr Tajudeen Oyewale.

Malgré ces entraves, l’agence des Nations Unies pour l’enfance a présenté un plan de réponse de 22 millions de dollars pour les six prochains mois. Objectif : secourir 400.000 personnes, dont une majorité d’enfants. Des équipes mobiles sillonnent déjà les vallées, distribuant soins médicaux, eau potable, kits d’hygiène et soutien psychosocial. Des espaces d’apprentissage temporaires sont installés pour remplacer les écoles détruites, tandis que des transferts en espèces sont prévus pour plus de 13.000 familles afin de passer l’hiver.

La peur de l’hiver

L’urgence est désormais double. Aux blessures et traumatismes s’ajoute la menace du froid. Les provinces touchées abritent 3,7 millions d’habitants, dont près de 800.000 déplacés par la catastrophe, mais aussi deux décennies de conflits en Afghanistan. Un grand nombre d’entre ont récemment été contraints de rentrer dans l’est du pays après des années d’exil, notamment au Pakistan voisin. « Avec l’hiver qui approche, leur situation ne pourra que s’aggraver sans aide urgente », a averti Ugochi Daniels, de l’OIM.

Car au-delà des tentes, couvertures et poêles à distribuer, il s’agit d’éviter l’effondrement sanitaire : flambées de diarrhée aiguë, recrudescence de la malnutrition, aggravation de la détresse psychologique. Dans les camps improvisés, la promiscuité accroît aussi les risques pour les femmes et les filles, privées d’intimité et d’accès sûr aux services de base.

Un appel au monde

Sous pression, les agences de l’ONU martèlent le même message : sans financement rapide, les opérations humanitaires ne pourront répondre à l’ampleur du désastre. « Nous appelons la communauté internationale à se tenir aux côtés de ces populations et à nous aider à protéger les enfants avant que l’hiver rigoureux ne s’installe », a insisté le Dr Tajudeen Oyewale.

Dans ces montagnes meurtries, le temps presse. Chaque jour perdu rapproche un peu plus les sinistrés de l’hiver glacial, qui menace de prolonger la catastrophe.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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