Alors que le document fondateur de l’organisation, la Charte des Nations Unies, a cette année 80 ans, l’ONU entend se réinventer. Vendredi, 18 juillet, les 193 pays membres de l’Assemblée générale ont adopté sans vote une résolution soutenant l’Initiative ONU80, lancée par António Guterres en mars dernier.
Ce texte, parrainé par la Fédération de Russie, appelle à « renforcer l’incidence » de l’action onusienne, à éliminer les redondances, et à rendre l’organisation « plus souple, plus réactive et plus résiliente ».
Trois axes guident cette réforme : l’amélioration de l’efficacité opérationnelle, l’évaluation de la mise en œuvre des mandats, et la refonte potentielle de structures au sein du système onusien. Mais les contours précis de l’initiative restent encore à définir, comme le rappelle la résolution, qui « attend avec intérêt de recevoir […] les propositions que le Secrétaire général aura formulées », à condition qu’elles reposent sur des « objectifs clairement définis » et une « approche fondée sur des données probantes ».
Consensus prudent
Si le texte a été adopté sans opposition formelle, plusieurs États membres ont exprimé leurs réserves sur le processus. Le Danemark, au nom de l’Union européenne, a jugé la résolution « prématurée et inutilement précipitée », regrettant le manque de temps pour mener des consultations approfondies et inclusives. Même constat du côté de l’Australie, porte-parole du groupe CANZ (Canada, Australie et Nouvelle-Zélande), pour qui une adoption hâtive « risquerait de limiter la portée et l’ambition des propositions à venir ».
La Suisse, s’exprimant au nom de l’Islande, de la Norvège et du Liechtenstein, a plaidé pour une réforme « ambitieuse et stratégique », en capitalisant sur les acquis. Quant au Japon, il a salué une initiative « répondant à l’urgence de revitaliser l’ONU », tout en soulignant que « le succès de l’Initiative ONU80 repose sur nos responsabilités partagées et complémentaires ».
La Russie défend sa méthode
Face aux critiques, la Russie a fermement défendu la conduite du processus. Exerçant son droit de réponse, son représentant a rejeté toute accusation de précipitation : « Nous avons mené plusieurs cycles de consultations » et « pris en compte les lignes rouges fixées par les délégations, dans le cadre de la procédure d’approbation tacite ».
Cette procédure, largement utilisée à l’Assemblée générale, permet à une résolution d’être adoptée en l’absence d’objection explicite. Selon Moscou, elle a permis aux États membres d’être pleinement associés au processus, tout en respectant la prérogative du Secrétaire général, « plus haut fonctionnaire de l’Organisation » au titre de la Charte.
« Nous souhaitons que l’ONU s’adapte aux défis actuels et futurs », a conclu le représentant russe, qualifiant l’adoption du texte d’« étape très importante » pour garantir un soutien universel à la réforme.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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