« Entre le 1er et le 5 mai, plusieurs vagues de nouveaux déplacés en provenance du territoire de Masisi, estimée à plus de 15.000 ménages, soit plus de 80.000 personnes, auraient été accueillies dans les familles dans le Haut Plateau de Lumbishi, Numbi, Shanje, Bihovu et Chambombo, ainsi que vers le groupement de Mbinga Nord (à Nyabibwe) dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu », a détaillé dans son dernier rapport de situation, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).

Minova de plus en plus impactée par les combats

Parmi ces nouveaux déplacés figurent beaucoup de femmes et d’enfants. Certains personnes déplacées sont installées dans des écoles et églises. « Beaucoup d’autres passeraient la nuit à la belle étoile, sans abris », a décrit l’OCHA. 

Située à environ 70 km au nord de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, Nyanzale abritait, en plus de ses milliers d’habitants, plusieurs dizaines de milliers de personnes déplacées par des affrontements antérieurs. Le M23 (“Mouvement du 23 mars”), avait lancé en début mars, une offensive contre plusieurs localités, étendant vers le nord son emprise dans les territoires de Rutshuru et de Masisi.

Des sources humanitaires rapportent que depuis le 1er mai, des localités proches de Minova ont été le théâtre de violents affrontements, notamment les localités de Ngungu et Bitonga où de lourdes détonations ont été entendues jusque dans la matinée du 5 mai, a souligné l’OCHA. « Une bombe tombée sur Minova le 1er mai aurait fait au moins 13 blessés, admis à l’Hôpital général de référence de Minova pour des soins ».

Explosions d’obus dans des sites de déplacés autour de Goma et Minova

Au Nord-Kivu voisin, au moins cinq roquettes sont tombées, dans la matinée du 3 mai, dans et aux environs de quatre sites de déplacés sur l’axe Goma – Sake, dans les quartiers Mugunga et Lac vert.

Au total 18 personnes déplacées ont été tuées et 32 autres blessées dont 27 grièvement, en majorité des femmes et des enfants, selon le dernier décompte effectué par l’OCHA, relevant que les blessés sont pris en charge dans trois structures de santé de la ville de Goma.

De nombreux blessés graves occasionnés par cette explosion ont perdu la vie en cours d’acheminement ou au niveau des structures sanitaires de prise en charge.

A la suite de ces incidents meurtriers, la quasi-totalité des acteurs humanitaires intervenant dans la zone avaient dû suspendre préventivement leurs activités après cet événement le 3 mai, afin de sécuriser leurs personnels et matériels de travail.

Reprise des opérations humanitaires samedi

Toutefois, la majorité de ces acteurs ont repris leurs interventions depuis le samedi 4 mai, y compris ceux qui interviennent directement dans les sites touchés, notamment en santé, articles ménagers essentiels, eau, hygiène et assainissement et distribution des vivres.

Néanmoins, l’OCHA note que le risque de nouvelles explosions d’obus n’est pas à exclure. Une façon de rappeler que les humanitaires et surtout que plusieurs personnes déplacées vivant dans les sites sur l’axe Goma-Sake seraient ainsi exposées à « des risques élevés d’insécurité et de protection ».

« L’accès humanitaire risque de se restreindre davantage avec la persistance des combats, et ce malgré les multiples rappels au respect des principes humanitaire et du droit international humanitaire », a rappelé l’OCHA.

Selon l’ONU, près de sept millions de personnes sont déplacées en RDC, dont 5,7 millions dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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