Alors que les pourparlers en vue d’un cessez-le-feu n’ont toujours pas réussi à mettre un terme au conflit qui dure depuis près de six mois et a tué plus de 32.000 Palestiniens, dont la plupart sont des femmes et des enfants, l’objectif de certains jeunes vivant dans ce camp de fortune était simple.

Les enfants de Deir Al-Balah ont décidé de reprendre courage face à la guerre et de célébrer le mois sacré du Ramadan, malgré toutes les difficultés.

Shahd est un enfant déplacé qui vit avec sa famille dans un abri de fortune à Deir El Balah, à Gaza.

Nous nous sommes mis d’accord pour décorer le camp

« Chaque année, nous accueillons le Ramadan dans nos maisons, mais cette année est différente », a dit Shahad au correspondant d’ONU Info à Gaza, Ziad Talib, il y a une semaine. « Le Ramadan est arrivé alors que nous sommes en pleine guerre ».

Shahad, l’une des enfants du camp, a déclaré qu’elle s’amusait à porter des lanternes pour le Ramadan.

« Nous nous sommes mis d’accord pour changer l’atmosphère de la guerre et décorer le camp », explique-t-elle, le sourire aux lèvres et l’enthousiasme dans la voix.

Amira a été déplacée du nord de Gaza vers Deir Al-Balah.

Amira, déplacée du nord de Gaza, « de maisons construites à des tentes posées sur la terre battue », savoure le bonheur des jeunes qui chantent sur une petite place entre les tentes.

« La joie des enfants est notre joie », dit-elle.

Malgré le chagrin, la perte et l’éloignement de la famille et des proches, Amira explique qu’ils ont décidé de leur propre chef de célébrer le mois sacré.

Ahmed Musleh, un Palestinien qui a été déplacé de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, à Deir El Balah, dans le centre de la bande de Gaza.

La faim s’aggrave

Les personnes déplacées et les résidents de Deir Al-Balah souffrent de conditions difficiles, les hostilités ayant entraîné le déplacement de plus de 1,7 million de personnes, alors que la crise de la faim ne cesse de s’aggraver, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).

Alors que les livraisons de vivres dans l’enclave assiégée sont de plus en plus insuffisantes pour répondre aux besoins croissants de la quasi-totalité de la population qui dépend de l’aide alimentaire, des alertes à la famine ont été lancées, avec un rapport révélant que la moitié de la population de Gaza – 1,1 million de personnes – a complètement épuisé ses réserves de nourriture et souffre d’une faim et d’une inanition catastrophiques.

« Nous sommes dans la pire des situations », a prévenu Ahmed Abd Rabbo Musleh, déplacé de Beit Hanoun, dans le nord.

Les gens s’efforcent de trouver de quoi subvenir aux besoins de leurs familles, en particulier pendant le Ramadan, un simple repas coûtant environ 40 shekels (environ 11 dollars), a-t-il déclaré, ajoutant que « nous ne pouvons pas vivre avec ces prix ». 

Malgré les circonstances, Ahmed a expliqué qu’il était en mesure de fournir de la nourriture et des boissons à sa famille, mais « il y a ceux qui ne peuvent même pas se permettre d’acheter du pain ».

Un marché dans la ville de Deir El Balah, au centre de Gaza.

Cette année, le Ramadan est différent

D’autres sont du même avis, comme Ahmed Thabet, qui a déclaré que personne ne pouvait se permettre les « prix exorbitants » pour acheter le peu de nourriture disponible.

« Le Ramadan de cette année est différent de tous les Ramadans que nous avons connus au cours de notre vie », a-t-il dit.

Une femme déplacée du quartier de Shujaiya, à l’est de la ville de Gaza, a déclaré que les légumes pour une semaine entière coûtaient environ 5 dollars, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

« Nous avons été privés de tout », a-t-elle souligné, ajoutant que la situation s’aggravait de jour en jour.

Un homme a déclaré qu’il n’avait pas d’argent, ce qui l’a obligé à se procurer un petit-déjeuner dans l’un des hospices et à déplorer que « la situation de ce Ramadan soit tragique comme jamais auparavant ».

Des enfants dans un abri de fortune à Deir El Balah, à Gaza, fêtant le Ramadan.

Des germes d’espoir émergent

Alors que l’hiver touche à sa fin et que la guerre entre dans son sixième mois, l’espoir émerge parmi les tentes du camp de Deir Al-Balah, où Amira a vu un groupe d’enfants brandir leurs lanternes.

« Malgré la guerre et la tragédie », dit-elle, « nous vivons à travers elle. Nous aimons la joie des enfants. Nous aimons changer la situation dans laquelle nous vivons et remonter notre moral et celui de notre peuple ».

Pendant ce temps, des voix d’enfants s’élèvent au-dessus de la petite place, souhaitant à tous les passants Ramadan Kareem.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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