Selon l’OMS, cela porte à 14 le nombre total d’hôpitaux en activité dans l’enclave palestinienne, dont huit dans le gouvernorat de Gaza, trois dans le gouvernorat de Deir al-Balah et trois dans le gouvernorat de Khan Younis.
« Cependant, aucun d’entre eux ne fonctionne à pleine capacité. Les quatre hôpitaux qui ont été mis hors service sont l’hôpital pour enfants Al Rantisi, l’hôpital ophtalmologique et l’hôpital Saint John à Gaza, ainsi que l’hôpital Hamad pour la rééducation et les prothèses dans le nord de Gaza ».
Pour l’OMS, les bombardements incessants, les ordres d’évacuation et pénuries de fournitures médicales menacent le fonctionnement continu des services vitaux à Gaza, notamment les ambulances, les établissements de santé.
L’hôpital Al-Amal, dans le sud de Gaza, est en ruines.
Attaques contre les structures sanitaires
« Les ordres d’évacuation ont touché des centaines d’établissements de santé. Même si les hôpitaux ne sont pas tenus d’évacuer, le manque d’accès et les violences dans leur voisinage peuvent les mettre hors service », a déclaré lors d’un point de presse à Genève, Tarik Jasarevic, porte-parole de l’OMS.
Entre le 1er et le 23 septembre, 16 centres médicaux et 11 centres de santé primaires ont été contraints de suspendre ou de fermer leurs services dans Gaza-Ville.
La majorité des attaques signalées au cours des dernières semaines ont eu lieu dans la Gaza-Ville. Plus récemment, entre le 7 et le 17 septembre 2025, 12 attaques ont été signalées, dont 11 dans Gaza-Ville et une à Khan Younis.
Le dernier épisode en date remonte au 22 septembre quand un centre de soins de santé primaires de la Société palestinienne de secours médical a été attaqué dans Gaza-Ville et réduit à l’état de ruines. Deux travailleurs de la santé auraient été blessés.
L’attaque aurait eu lieu seulement 30 minutes après un ordre d’évacuation. Le bâtiment abritait également plusieurs cliniques ainsi que le centre du Programme communautaire de santé mentale de Gaza.
Des centres de santé submergés par l’afflux de blessés
L’OMS rappelle que Gaza-Ville constitue l’épine dorsale du système de santé de l’enclave. Près de la moitié de tous les hôpitaux et hôpitaux de campagne s’y trouvent.
Or les hôpitaux du sud sont débordés et ne peuvent plus accueillir de patients. « Si ces hôpitaux sont mis hors service, 36 % de tous les lits et 50 % des lits de soins intensifs de l’enclave seront perdus », a averti M. Jasarevic.
Parallèlement, la situation dans les huit hôpitaux restants et dans l’hôpital de campagne de la ville est critique. Ces centres de santé sont submergés par l’afflux de blessés résultant des frappes, en plus de devoir fournir des soins médicaux aux patients non traumatisés.
Des bébés dans des couveuses à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza (photo d’archives).
Jusqu’à trois bébés se partagent une seule couveuse
Par ailleurs, les rares structures sanitaires fonctionnelles sont débordées comme le complexe médical Nasser de Khan Younis confronté à « une pénurie critique de services de traitement et de lits d’hôpitaux ». Des dizaines de personnes s’entassent dans les couloirs et les chambres communes, tandis que les familles sont contraintes de s’asseoir par terre en raison d’un manque criant de médicaments et de soins essentiels.
Selon l’OMS, la surpopulation extrême est en grande partie due au déplacement massif de familles du nord de Gaza, ce qui empêche l’établissement d’absorber l’afflux de patients.
Les humanitaires décrivent la situation « comme une surpopulation sans précédent dans l’ensemble de l’établissement, en particulier dans les services pédiatriques ». Les services pédiatriques sont saturés, recevant environ 1.000 cas en seulement 24 heures, avec près de 200 enfants admis, alors que le service ne dispose que de 40 lits.
L’OMS a relayé le poignant message du Directeur du centre pédiatrique du complexe médical Nasser. « Nous assistons à une congestion extrême dans les unités néonatales, où jusqu’à trois bébés se partagent une seule couveuse, ce qui constitue un précédent très grave dans les services de néonatologie », a affirmé le Dr Ahmed Al-Fara.
Entreprises impliquées dans les colonies israéliennes
Par ailleurs, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a annoncé vendredi avoir publié une mise à jour de sa base de données des entreprises impliquées dans certaines activités dans les colonies israéliennes illégales en territoire palestinien occupé. Cette base de données recense 158 entreprises de 11 pays.
Ce rapport, commandé par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, actualise la base de données initialement publiée en 2020, puis mise à jour en 2023. Il identifie les entreprises impliquées dans des activités spécifiques énumérées dans la résolution du Conseil, notamment : la fourniture d’équipements et de matériaux facilitant la construction et l’entretien de colonies illégales, la démolition de maisons et de biens appartenant à des Palestiniens, les activités de surveillance, l’utilisation de ressources naturelles à des fins commerciales, ainsi que la pollution et le déversement de déchets dans les villages palestiniens.
Au total, 68 nouvelles entreprises ont été ajoutées à la liste publiée en 2023, tandis que sept d’entre elles ont été retirées car elles n’étaient plus impliquées dans aucune des activités concernées.
Les entreprises couvertes par la mise à jour 2025 se concentrent principalement sur les activités liées à la construction, à l’immobilier, aux mines et aux carrières.
« Ce rapport souligne la responsabilité des entreprises travaillant dans des contextes de conflit en matière de diligence raisonnable afin de garantir que leurs activités ne contribuent pas à des violations des droits humains », a déclaré Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.
La plupart des entreprises concernées répertoriées dans la dernière mise à jour sont basées en Israël, tandis que d’autres sont basées au Canada, en Chine, en France, en Allemagne, au Luxembourg, aux Pays-Bas, au Portugal, en Espagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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