Près de 20 % de la population infantile mondiale survivent ainsi avec moins de 3 dollars par jour. Ce chiffre est en baisse par rapport aux 507 millions d’enfants, soit 24 % de la population infantile mondiale, recensés en 2014. Mais il est en hausse de 79 millions par rapport aux dernières données de 2023.
Le rapport fait état d’une « tendance inquiétante » observée dans de nombreux pays, dont les taux de pauvreté se sont aggravés entre 2014 et 2024 : Angola (augmentation de 60 %), République du Congo (27 %), Haïti (15 %), Soudan du Sud (24 %), Soudan (274 %) et Yémen (102 %).
Au total, près de 66 % des enfants, soit environ 1,4 milliard, sont contraints de vivre avec moins de 3 dollars par jour. Bien que cela représente une légère amélioration par rapport aux 73 % enregistrés en 2014, l’ampleur même de la pauvreté infantile à ce niveau souligne la nécessité d’une action urgente, insiste le rapport.
Afrique subsaharienne
L’Afrique subsaharienne reste la région la plus durement touchée. L’extrême pauvreté y concerne plus de la moitié des enfants, le pourcentage le plus élevé au monde.
« L’Afrique subsaharienne reste l’épicentre de l’extrême pauvreté infantile. En 2024, plus de 52 % des enfants vivaient avec moins de 3 dollars par jour, un chiffre pratiquement inchangé depuis 2014 », soulignent le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) et la Banque mondiale,
La région abrite trois enfants sur quatre vivant dans l’extrême pauvreté, alors qu’elle ne représente que 23 % de la population infantile mondiale. La croissance démographique rapide de la région, associée à la fragilité, aux conflits et à la vulnérabilité climatique, rend la réduction de la pauvreté particulièrement difficile.
Pourtant malgré ces chiffres alarmants, plusieurs pays ont « considérablement réduit » l’extrême pauvreté infantile. Par exemple, entre 2014 et 2024, le PIB par habitant (en dollars américains de 2015) a augmenté de 37 % en Côte d’Ivoire, de 31 % au Bénin, de 29 % au Sénégal, de 26 % au Togo et en Guinée-Bissau, et de 11 % au Mali.
« Cette évolution correspond à la forte croissance de leurs économies, notamment dans les pays d’Afrique subsaharienne ».
Moyen-Orient et Afrique du Nord
Les mêmes tendances préoccupantes ont été aussi observées au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, « la seule région à avoir connu un recul ». L’extrême pauvreté infantile a presque doublé, passant de 7 % en 2014 à un peu plus de 13 % en 2024, un résultat largement dû à la détérioration des moyens de subsistance au Yémen.
De son côté, l’Asie du Sud a réalisé des progrès remarquables, réduisant le taux d’extrême pauvreté infantile d’environ 25 % en 2014 à un peu plus de 8 % en 2024. L’Inde a joué un rôle central dans cette réussite, son taux d’extrême pauvreté infantile passant de plus de 25 % à un peu plus de 5 % entre 2011 et 2022.
L’Amérique latine et les Caraïbes, qui sont principalement composées de pays à revenu intermédiaire supérieur, ont maintenu des niveaux relativement bas de pauvreté extrême chez les enfants, passant d’un peu plus de 10 % en 2014 à un peu moins de 8 % en 2024. L’Europe et l’Asie centrale ont vu la pauvreté infantile à 8,30 dollars par jour passer d’environ 19 % à un peu plus de 10 %.
Plus globalement, la promesse de mettre fin à l’extrême pauvreté infantile d’ici à 2030 telle qu’elle a été exprimée dans les objectifs de développement durable (ODD) semble bien compromise.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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