« Ces dix jours ont été difficiles, dans un contexte géopolitique complexe, marqué par des défis économiques et des tensions multilatérales », a reconnu Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), l’agence chargée d’encadrer le processus intergouvernemental. « Cependant, une chose reste claire : malgré ces complexités, tous les pays souhaitent clairement rester à la table des négociations ».

Une mobilisation mondiale 

Dans les couloirs du Palais des Nations, au cœur de la ville suisse, la présence de 183 délégations témoignait du poids politique du futur traité. Des représentants d’îles du Pacifique, couronnés de fleurs éclatantes, y côtoyaient d’autres négociateurs aux atours plus sobres. Tous avaient les traits tirés par une ultime session nocturne. 

Au total, plus de 2.600 participants – dont 1.400 délégués nationaux et près de 1.000 observateurs – ont participé à cette nouvelle session. Aux côtés des diplomates chargés de dessiner les contours du futur traité, la société civile – des peuples autochtones aux ramasseurs de déchets, en passant par la communauté scientifique – a multiplié les actions symboliques, les réunions publiques et les installations artistiques pour rappeler l’urgence du moment.

Des points de friction tenaces

Objectif affiché : arrêter un texte sur un instrument contraignant couvrant l’ensemble du cycle de vie des plastiques, depuis la conception jusqu’aux déchets. Quatre groupes de contact ont planché sur les questions les plus épineuses : plafonds de production, produits chimiques préoccupants, financement ou mécanismes de conformité. Mais, malgré un « engagement intensif », selon le PNUE, aucun accord n’a été trouvé sur les propositions mises sur la table.

« Même si nous n’avons pas abouti au texte de traité que nous espérions, le PNUE poursuivra son travail contre la pollution plastique, une pollution qui se trouve dans nos eaux souterraines, dans nos sols, dans nos rivières, dans nos océans et, oui, dans nos corps », a insisté Mme Andersen.

Relancer l’élan

Pour Luis Vayas Valdivieso, président du comité de négociation intergouvernemental du traité, l’échec provisoire ne doit pas entamer la détermination des États membres : « Ne pas atteindre l’objectif que nous nous sommes fixé peut être source de tristesse, voire de frustration. Mais cela ne doit pas nous décourager ».

Le processus, lancé en mars 2022, entre donc dans une phase délicate. « À l’issue de cette session, nous repartons avec une compréhension des défis à relever et un engagement renouvelé et commun à les relever », a déclaré Jyoti Mathur-Filipp, dont le rôle est d’encadrer le processus. Et de conclure : « Nous avons désormais l’obligation de progresser ».

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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