À moins d’une réponse d’aide urgente et à grande échelle, les populations de ces cinq points chauds sont confrontées à une faim extrême et à un risque de famine et de mort dans les mois à venir, indiquent l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) dans un rapport commun.
« Ce rapport est une alerte rouge. Nous savons où la faim augmente et nous savons qui est en danger », affirme la Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial, Cindy McCain.
Les crises dévastatrices sont exacerbées par des contraintes d’accès croissantes et des déficits de financement critiques.
Une femme prépare à manger dans un camp pour personnes déplacées au Soudan.
Gaza et le Soudan parmi les points chauds les plus préoccupants
Au Soudan, la famine a été confirmée depuis 2024. Selon l’ONU, la situation devrait perdurer en raison de la poursuite du conflit et des déplacements de population, en particulier dans les régions du Grand Kordofan et du Grand Darfour.
Environ 24,6 millions de personnes devraient être confrontées à des niveaux de crise ou pire (phase 3 de l’IPC ou plus) d’insécurité alimentaire aiguë, dont 637 000 personnes confrontées à une catastrophe (phase 5 de l’IPC) jusqu’en mai 2025.
À Gaza, la probabilité d’une famine dans la bande de Gaza s’accroît à mesure que les opérations militaires à grande échelle entravent la capacité d’acheminer l’aide humanitaire vitale, alimentaire et non alimentaire.
L’ensemble de la population de l’enclave palestinienne – 2,1 millions de personnes – devrait être confrontée à des niveaux de crise ou pire (phase 3 de l’IPC ou plus) d’insécurité alimentaire aiguë, et 470.000 personnes devraient être confrontées à une situation catastrophique (phase 5 de l’IPC) jusqu’en septembre 2025.
Niveaux catastrophiques à Haïti
Au Soudan du Sud, le risque de famine dans deux régions du pays confirme de « sombres perspectives » pour ce pays d’Afrique de l’Est.
Environ 7,7 millions de personnes – soit 57 % de la population – devraient être confrontées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë (phase 3 de l’IPC ou plus) entre avril et juillet 2025, et 63.000 personnes devraient être confrontées à des niveaux catastrophiques (phase 5 de l’IPC) d’insécurité alimentaire aiguë.
En Haïti, les niveaux records de violence des gangs et d’insécurité déplacent les communautés et paralysent l’accès à l’aide. Plus de 8.400 personnes déplacées à l’intérieur du pays sont déjà confrontées à des niveaux catastrophiques (phase 5 de l’IPC) d’insécurité alimentaire aiguë dans la région métropolitaine de Port-au-Prince d’ici juin 2025.
Inquiétudes au Mali
Pendant ce temps, au Mali, les prix élevés des céréales et le conflit en cours érodent les capacités d’adaptation des ménages les plus vulnérables, en particulier dans les zones touchées par le conflit. Environ 2.600 personnes risquent de se retrouver en situation de catastrophe (phase 5 de la CH) entre juin et août 2025 si l’aide n’est pas fournie à temps.
Outre les points chauds les plus préoccupants, le Yémen, la République démocratique du Congo, le Myanmar et le Nigeria sont désormais des points chauds très préoccupants et requièrent une attention urgente pour sauver des vies et des moyens de subsistance. Les autres points chauds sont le Burkina Faso, le Tchad, la Somalie et la Syrie.
« Ce rapport le montre clairement : la faim aujourd’hui n’est pas une menace lointaine – c’est une urgence quotidienne pour des millions de personnes », souligne le Directeur général de la FAO, M. QU Dongyu.
« Nous devons agir maintenant, et agir ensemble, pour sauver des vies et préserver les moyens d’existence ».
Les populations vulnérables de Morolaba, au Burkina Faso, reçoivent une aide alimentaire d’urgence par voie aérienne.
Quelques progrès malgré les coupes budgétaires et la baisse des rations alimentaires
En revanche, l’Éthiopie, le Kenya, le Liban, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, le Niger, la Zambie et le Zimbabwe ont été retirés de la liste des points chauds de la faim.
En Afrique de l’Est et en Afrique australe, ainsi qu’au Niger, l’amélioration des conditions climatiques pour les récoltes et la diminution des phénomènes météorologiques extrêmes ont atténué les pressions sur la sécurité alimentaire. Le Liban a également été retiré de la liste suite à la réduction de l’intensité des opérations militaires.
Cette détérioration de l’insécurité alimentaire survient alors que les graves déficits de financement obligent à réduire les rations alimentaires, ce qui limite la portée des interventions vitales en matière de nutrition et d’agriculture.
« Nous disposons des outils et de l’expérience nécessaires pour réagir, mais sans financement et sans accès, nous ne pouvons pas sauver des vies. Un investissement urgent et soutenu dans l’aide alimentaire et le soutien au redressement est crucial car la fenêtre pour éviter une nouvelle famine dévastatrice se referme rapidement », a insisté Mme McCain.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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