Lundi, des milliers de jeunes étaient descendus dans les rues de Katmandou et d’autres villes népalaises pour dénoncer la corruption et le népotisme de leurs dirigeants, ainsi que les restrictions d’accès aux réseaux sociaux. Le mouvement, qui s’était proclamé « protestation de la génération Z », a viré au drame lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu, faisant au moins 19 morts et des centaines de blessés.
Dès le lendemain, la contestation s’est propagée à l’ensemble du pays. Le Parlement, la Cour suprême et Singh Durbar, l’imposant complexe administratif de la capitale, ont été envahis et en partie incendiés. Des domiciles de dirigeants politiques ont été pris pour cibles, des commissariats attaqués, et même l’aéroport international a dû fermer. Le chef du gouvernement a été exfiltré en hélicoptère de sa résidence officielle avant d’annoncer sa démission. Plusieurs ministres et parlementaires ont suivi, dénonçant la gestion calamiteuse de la crise.
« La violence n’est pas la réponse »
Face à l’embrasement, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a lancé un avertissement solennel : « La violence n’est pas la réponse ». Dans un communiqué publié depuis Genève, il s’est dit « consterné par l’escalade des violences » et par « le recours inutile et disproportionné à la force » contre des jeunes manifestants.
« Le dialogue est la meilleure et la seule voie pour répondre aux préoccupations du peuple népalais. Il est essentiel que la voix des jeunes soit entendue », a-t-il insisté, exhortant les forces de sécurité à la retenue et les protestataires à éviter les destructions. Tout en condamnant la répression, il a dit son inquiétude face aux violences commises par certains manifestants, évoquant des « bâtiments publics, commerces et domiciles privés attaqués et parfois incendiés » ainsi que des « agressions physiques contre de hauts responsables gouvernementaux ».
Le Secrétaire général appelle au dialogue
À New York, le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, a précisé qu’António Guterres « suit de près la situation au Népal » et qu’il était « profondément attristé par la perte de vies humaines ». Le Secrétaire général a demandé « une enquête approfondie sur ces événements ».
Il a également « exhorté à la retenue afin d’éviter une nouvelle escalade de la violence » et appelé les autorités à respecter les droits des manifestants et de la population. « Les manifestations doivent se dérouler de manière pacifique, dans le respect de la vie et des biens », a-t-il insisté, appelant enfin à « un dialogue pour tracer ensemble une voie constructive vers l’avenir ».
Lundi, 8 septembre 2025, des milliers de jeunes étaient descendus dans les rues de Katmandou et d’autres villes népalaises pour dénoncer la corruption et le népotisme de leurs dirigeants, ainsi que les restrictions d’accès aux réseaux sociaux.
Une démocratie fragilisée
L’équipe de l’ONU au Népal a présenté ses condoléances aux familles des victimes et exhorté les autorités à mener des enquêtes « rapides, indépendantes, transparentes et impartiales » sur l’usage excessif de la force. Elle a rappelé que « la liberté d’expression, l’accès à l’information et le droit de réunion pacifique » sont protégés par la loi nationale comme par le droit international.
Volker Türk a replacé la crise dans une perspective plus large : « Le monde a admiré l’émergence du Népal, passé du conflit à la démocratie ». Il a assuré que son bureau, avec l’ensemble du système onusien, était « prêt à soutenir des mesures de dialogue et de confiance pour apaiser les tensions et rétablir la confiance ».
Mais l’avertissement est clair : la stabilité du pays dépendra de la capacité de ses dirigeants à répondre aux attentes d’une jeunesse qui, une fois encore, a choisi la rue pour faire entendre sa voix.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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