Concrètement, les débats de la COP30 s’articulent autour de trois grandes questions :

1) Comment les pays peuvent-ils intensifier leur action climatique ?

Face au réchauffement climatique qui s’accélère à un rythme sans précédent et à l’intensification des catastrophes climatiques, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’adaptation à leurs impacts sont au cœur des priorités. Les délégués examinent des outils clés, tels que :

  • Les contributions déterminées au niveau national (CDN) : des plans nationaux pour le climat, mis à jour tous les cinq ans. À la COP30, les pays étudient de nouvelles pistes pour renforcer leur ambition et accélérer leur mise en œuvre.
  • La sortie progressive des énergies fossiles : la COP28 s’est engagée à « sortir progressivement des énergies fossiles ». Les négociateurs débattent actuellement de l’opportunité d’établir une feuille de route plus claire et adaptée au contexte pour cette transition.
  • Les plans nationaux d’adaptation (PNA) : 72 pays ont soumis des plans, mais la plupart manquent de financements. Une proposition : tripler les financements alloués à l’adaptation d’ici à 2030.
  • L’objectif mondial d’adaptation : les discussions portent sur une centaine d’indicateurs permettant de suivre les progrès de l’adaptation à l’échelle mondiale.
  • Feuille de route pour le financement des forêts : Déjà soutenue par 36 gouvernements représentant 45 % de la couverture forestière mondiale et 65 % du PIB, elle vise à combler un déficit annuel de 66,8 milliards de dollars pour la protection et la restauration des forêts tropicales.

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres (au centre), examine des documents avec ses collègues lors de la Conférence des Nations Unies sur le climat au Brésil.

2) Comment acheminer les fonds et les technologies vers ceux qui en ont le plus besoin ?

Les promesses politiques ne suffiront pas à résoudre la crise climatique ; des ressources concrètes sont indispensables. Les négociateurs de la COP30 étudient des solutions pour mobiliser les financements et les technologies, notamment :

  • Article 9.1 de l’Accord de Paris : Les pays développés doivent apporter un soutien financier aux pays en développement. Les délégués examinent un plan d’action et des mécanismes de responsabilisation.
  • Feuille de route Bakou-Belém : Proposition visant à mobiliser 1 300 milliards de dollars par an pour les pays en développement, articulée autour de cinq axes d’action et d’instruments de financement sans dette.
  • Fonds pour les pertes et dommages : Créé lors de la COP27 et lancé lors de la COP28 pour aider les pays les plus durement touchés par les impacts climatiques, il arrive à la COP30 sous-financé, suscitant des appels à une augmentation des contributions.
  • Fonds vert pour le climat : Le plus important fonds climatique mondial, mais son dernier cycle de reconstitution a montré des signes de déclin.
  • Fonds pour l’environnement mondial : Accorde des subventions aux pays en développement, mais le financement actuel est jugé insuffisant.
  • Fonds d’adaptation : Créé en 2001 pour financer des projets d’adaptation concrets destinés à aider les communautés vulnérables. Il signale une baisse des dons ces dernières années.
  • Programme de mise en œuvre des technologies : Vise à améliorer l’accès aux technologies climatiques, mais les négociations restent bloquées par des obstacles financiers et commerciaux.
  • Mesures unilatérales restrictives au commerce : Politiques commerciales liées au climat susceptibles de désavantager les pays en développement. Une piste : créer une plateforme pour évaluer leur impact.
  • La Conférence des Nations Unies sur le climat à Belém, au Brésil.

3) Comment l’action climatique peut-elle être juste et inclusive ?

Même avec des financements, les grandes transitions risquent d’aggraver les inégalités si elles ne protègent pas les communautés vulnérables. Les négociateurs travaillent sur des cadres pour garantir l’équité, notamment :

  • Programme pour une transition juste : Promouvoir la justice sociale, le travail décent et le développement durable. Les pays attendent un cadre pratique adapté aux réalités des travailleurs et des communautés.
  • Plan d’action pour l’égalité des sexes : Ce plan oriente l’intégration de la perspective de genre dans l’action climatique. Une première version a été adoptée en 2017 ; une version actualisée est attendue lors de la COP30.

Pourquoi les décisions prises à Belém sont-elles importantes ?

Les choix effectués à Belém détermineront la mise en œuvre concrète de l’Accord de Paris et la faisabilité des objectifs climatiques mondiaux. À huis clos, le message est clair : le temps presse et les compromis ne peuvent attendre. Ces décisions auront une incidence sur la rapidité de la réduction des émissions, l’équité du partage des ressources et la protection des communautés vulnérables dans un monde en pleine mutation.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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