Le 10 février, la junte a publié une ordonnance censée faire entrer en vigueur la loi de 2010 sur le service militaire populaire. Cette loi, qui n’avait encore jamais été appliquée, impose désormais aux hommes de 18 à 35 ans et aux femmes de 18 à 27 ans de servir dans l’armée au moins deux ans.

Selon Tom Andrews, Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Myanmar, les pertes de troupes et les difficultés de recrutement sont devenues des menaces existentielles pour la junte, qui doit faire face à des attaques vigoureuses sur les lignes de front dans tout le pays. Il pointe du doigt une « junte militaire extrêmement dangereuse, blessée et de plus en plus désespérée ». 

Conscription de 5.000 personnes par mois

Un porte-parole de la junte a indiqué que celle-ci avait l’intention de procéder à la conscription de 5.000 personnes par mois à partir du mois d’avril. Toute personne qui se soustrait au service militaire ou qui aide d’autres personnes à s’y soustraire est passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans.

« Alors que la junte force les jeunes hommes et les jeunes femmes à rejoindre les rangs de l’armée, elle a redoublé ses attaques contre les civils en utilisant des stocks d’armes puissantes », a souligné M. Andrews dans un communiqué.

Face à « l’inaction du Conseil de sécurité », l’expert indépendant onusien a exhorté les États à renforcer et à coordonner les mesures visant à réduire l’accès de la junte aux armes et au financement dont elle a besoin pour poursuivre ses attaques contre le peuple du Myanmar.

« Ne vous y trompez pas, les signes de désespoir, tels que l’imposition d’un projet de loi, ne sont pas des indications que la junte et ses forces sont moins menaçantes pour le peuple du Myanmar. En fait, nombre d’entre eux sont confrontés à des dangers encore plus grands », a-t-il ajouté.

Des jeunes hommes contraints de rejoindre l’armée

Les jeunes sont horrifiés par la possibilité d’être forcés à participer au règne de terreur de la junte

En cherchant à activer la loi sur la conscription, l’Expert estime que la junte tente de justifier et d’étendre son système de recrutement forcé, qui affecte déjà les populations civiles dans tout le pays. Ces derniers mois, des jeunes hommes auraient été enlevés dans les rues des villes du Myanmar ou contraints de rejoindre les rangs de l’armée.

Aussi, des villageois auraient été utilisés comme porteurs et boucliers humains. 

« Les jeunes sont horrifiés par la possibilité d’être forcés à participer au règne de terreur de la junte. Le nombre de personnes fuyant les frontières pour échapper à la conscription va certainement monter en flèche », a indiqué M. Andrews.

Par ailleurs, le Rapporteur spécial a également appelé à un afflux d’aide humanitaire pour les communautés touchées, y compris par le biais d’une aide transfrontalière. Il a ainsi imploré la communauté internationale de fournir une aide humanitaire accrue aux personnes touchées par le conflit.

« Aujourd’hui, plus que jamais, la communauté internationale doit agir de toute urgence pour isoler la junte et protéger le peuple du Myanmar », a fait valoir M. Andrews.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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