La province de Cabo Delgado, qui abrite d’importantes réserves de gaz et d’autres ressources naturelles stratégiques, telles que des pierres précieuses et des minerais, n’est pas seulement le siège d’entreprises multinationales, mais aussi l’épicentre d’un conflit permanent.

Vendredi, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a indiqué que les attaques de groupes armés non étatiques contre des civils et infrastructures s’intensifiaient dans la province, forçant les habitants à fuir leur domicile. 

Alors que le conflit s’étend, des régions auparavant considérées comme relativement stables sont désormais affectées. 

Moins de fonds et plus de personnes dans le besoin 

Les provinces d’Ancuabe et de Montepuez, où plus de 20.000 personnes ont été déplacées en avril, sont parmi les plus touchées. Dans la province de Niassa, où les déplacements étaient auparavant limités, plus de 2.000 personnes ont été forcées de fuir depuis le 19 mars.

« Des milliers de personnes ont perdu leur maison, souvent pour la deuxième ou la troisième fois, et cherchent la sécurité dans des communautés déjà surchargées », a déclaré de la capitale Maputo, Xavier Creach, qui représente le HCR au Mozambique, lors d’un point de presse de l’ONU à Genève.

Ces derniers développements interviennent au moment où la réponse humanitaire au Mozambique est mise à rude épreuve. Dans l’ensemble, les organisations sont confrontées à des coupes budgétaires alors que les besoins ne cessent d’augmenter. « Il en résulte une équation dangereuse : moins de fonds et plus de personnes dans le besoin », a averti M. Creach.

Des coupes sur l’éducation et la santé

Depuis le début de l’année, le HCR n’a reçu que 32 % des 42 millions de dollars nécessaires pour ses opérations dans ce pays d’Afrique australe.

Outre les 710.000 personnes toujours déplacées à l’intérieur du pays et les plus de 600.000 personnes qui sont retournées dans leur district d’origine, le Mozambique accueille environ 25.000 réfugiés et demandeurs d’asile, principalement en provenance de la République démocratique du Congo, où une rébellion armée est à l’oeuvre dans l’est du pays. 

Dans le camp de réfugiés de Maratane, dans la province de Nampula, le HCR pourrait être contraint de suspendre son soutien à des services essentiels, tels que les soins de santé et l’éducation.

Une crise économique silencieuse 

Plus largement, le Mozambique est en proie, selon le HCR, à une « crise économique silencieuse ». Les prix des denrées alimentaires, déjà très élevés, ont grimpé ces derniers mois, souvent de 10 à 20 %, alors que les revenus de la population continuent de baisser.

Le niveau élevé de la dette publique limite la capacité d’intervention du gouvernement. Et Xavier Creach, le représentant du HCR, de prévenir :  « Si nous nous détournons maintenant, le pays sera confronté à une situation d’urgence humanitaire bien plus grave. La crise se déroule maintenant. Nous avons le choix. Nous pouvons agir pour prévenir, soutenir et protéger. Ou nous pouvons rester les bras croisés ».

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

To submit your press release: (https://www.globaldiasporanews.com/pr).

To advertise on Global Diaspora News: (www.globaldiasporanews.com/ads).

Sign up to Global Diaspora News newsletter (https://www.globaldiasporanews.com/newsletter/) to start receiving updates and opportunities directly in your email inbox for free.