L’inscription de nouveaux sites au patrimoine mondial de l’UNESCO est toujours un événement. Chaque nom ajouté à la liste de l’agence onusienne pour l’éducation, la science et la culture porte la reconnaissance d’un héritage exceptionnel, qui mérite d’être protégé pour les générations futures. C’est aussi, pour les pays concernés, une fierté nationale, doublée d’un engagement durable en faveur de la conservation.
Réunis à Paris, les membres du Comité ont approuvé l’ajout de 26 biens culturels et naturels, ainsi que l’extension de deux sites existants. Le nombre total de sites inscrits atteint désormais 1.248, répartis dans 170 pays.
« Avec 196 États parties, la Convention du patrimoine mondial est l’une des plus universellement ratifiées au monde – preuve de son rayonnement et de sa popularité aux quatre coins du globe », a souligné la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay. Elle a salué la responsabilité qui accompagne cette reconnaissance : préserver, transmettre et promouvoir un héritage d’une valeur exceptionnelle.
Une diversité de trésors
Parmi les sites nouvellement inscrits figurent des paysages spectaculaires, des témoignages de civilisations anciennes ou des lieux de mémoire poignants.
En France, les célèbres alignements de mégalithes de Carnac, en Bretagne, ont été reconnus pour leur valeur archéologique exceptionnelle.
Au Brésil, le canyon de la rivière Peruaçu se distingue par ses formations karstiques et ses grottes ornées de peintures rupestres.
En République de Corée, les pétroglyphes de Bangucheon illustrent les débuts de l’expression graphique humaine.
Et au Mexique, la « Route des Huichols » célèbre le lien spirituel ancestral entre un peuple autochtone et son territoire sacré. Chaque site inscrit révèle une facette unique de l’héritage universel.
Une avancée majeure pour le continent africain
L’Afrique a occupé une place centrale dans cette session, avec l’inscription de quatre nouveaux sites. Depuis 2020, l’Unesco affirme avoir mobilisé plus de 34 millions de dollars pour soutenir la sauvegarde du patrimoine africain.
« Faire de l’Afrique une priorité n’est pas un geste symbolique. C’est un engagement concret, quotidien et inscrit dans la durée », a affirmé Mme Azoulay, rappelant qu’en six ans, 19 nouveaux sites africains ont été inscrits et six ont été retirés de la liste en péril. Deux pays – la Guinée-Bissau et la Sierra Leone – ont présenté leur toute première candidature cette année, tandis que sept autres États africains devraient suivre d’ici à 2027.
Parmi les nouvelles inscriptions figure notamment l’extension d’un site sud-africain jusqu’au Mozambique, donnant naissance à un vaste parc naturel transfrontalier de 4.000 km².
Le rôle croissant des communautés locales
Cette session a aussi été marquée par une reconnaissance accrue du rôle des populations locales dans la préservation de leur patrimoine. Plusieurs candidatures ont été portées directement par les communautés, avec le soutien des autorités nationales, comme celles des sites africains ou du paysage culturel aborigène de Murujuga, en Australie.
Ces démarches soulignent une tendance de fond : la valorisation d’un patrimoine vivant, nourri de pratiques culturelles et spirituelles, parfois ancestrales, et ancrées dans des territoires vulnérables.
Mémoires douloureuses et héritage préhistorique
Le Comité a également poursuivi sa politique d’inscription de lieux de mémoire, entamée avec l’inscription du camp d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau en 1979.
Un nouveau site cambodgien rendant hommage aux victimes des Khmers rouges a été reconnu, rejoignant la liste grandissante de lieux consacrés à la transmission des tragédies du XXe siècle. Ces sites sont désormais considérés comme essentiels pour le travail de mémoire et la construction d’une culture de paix.
Un autre axe fort de cette session a été la préhistoire. Près d’un tiers des nouveaux sites inscrits cette année témoignent d’un passé lointain, à travers des mégalithes, des grottes ornées ou des pétroglyphes. Leur reconnaissance souligne la fragilité mais aussi la richesse de ce patrimoine, souvent menacé, et porteur de savoirs encore vivants dans certaines cultures autochtones.
La prochaine session du Comité du patrimoine mondial se tiendra à l’été 2026 à Busan, en République de Corée.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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