« Les forêts ne sont pas seulement des réservoirs de carbone ou des habitats pour la faune sauvage – elles constituent l’infrastructure de nos systèmes mondiaux d’alimentation, d’eau et d’économie », a déclaré Inger Andersen, Directrice exécutive du PNUE, à l’occasion de la publication de deux rapports sur les forêts.
« Ne pas investir dans la protection des forêts tropicales revient à sous-estimer leur véritable valeur, en particulier dans les pays qui doivent faire face à des compromis entre développement et conservation », a-t-elle ajouté.
L’importance des forêts à haut risque
Le rapport intitulé Forêts à haut risque, rendements de grande valeur : une évaluation des co-bénéfices à l’intention des décideurs quantifie les nombreux avantages liés à la protection de 391 millions d’hectares de forêts tropicales en danger.
Il révèle que ces forêts, qui couvrent une superficie équivalente à celle de l’Union européenne, contribuent notamment à la régulation de l’eau, à la sécurité alimentaire, à l’énergie ou encore à la résilience face aux catastrophes.
Par exemple, elles soutiennent les pollinisateurs (abeilles, oiseaux et disséminateurs de graines) qui assurent les rendements agricoles nécessaires à la couverture des besoins nutritionnels de 10 millions de personnes par an, ou encore permettent d’éviter jusqu’à 81 milliards de dollars de pertes économiques liées aux catastrophes, chaque année.
Le rapport souligne également la nécessité de concilier les efforts de conservation avec un développement équitable, en prenant en compte les impacts socio-économiques sur les communautés locales.
Une carence en financements
Un autre rapport du PNUE, intitulé 2025 – L’état du financement des forêts : […] Tripler les investissements d’ici 2030, identifie pour la première fois l’ampleur du déficit de financement qui freine la gestion durable des forêts, et ce malgré les engagements pris dans le cadre d’accords internationaux tels que les Conventions de Rio, l’Accord de Paris et le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal.
Le rapport conclut que pour protéger ces forêts, les dépenses annuelles des États doivent passer de 84 milliards de dollars (chiffre de 2023) à 300 milliards de dollars d’ici 2030, et 498 milliards de dollars d’ici 2050 soit entre trois et six fois plus que les investissements actuels.
Contrer la déforestation
Le PNUE insiste sur les dépenses de capitaux consacrés à l’utilisation durable des forêts, qui sont non seulement insuffisantes, mais aussi mal orientées.
En effet, les subventions agricoles potentiellement nocives pour l’environnement dépassent 400 milliards de dollars par an, contribuant à la perte de 2,2 millions d’hectares de forêt chaque année, soit une superficie plus de 30 fois supérieure à celle de Nairobi, où se trouve le siège du PNUE.
Le rapport souligne qu’il est urgent de concilier développement économique et protection des forêts. Cela nécessite de rediriger les flux financiers loin des activités liées à la déforestation, et de réaligner les incitations fiscales et politiques sur les objectifs de sécurité alimentaire et de durabilité.
Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).
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