L’Estonie, la Finlande, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne et l’Ukraine ont pris ou envisagent de se retirer de la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction – également connue sous le nom de Convention d’Ottawa, du nom de la ville canadienne où le processus a été lancé.

« Ces armes risquent de causer des dommages graves, persistants et à long terme aux civils, y compris aux enfants », a déclaré Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, dans un communiqué. « Comme d’autres traités de droit international humanitaire, la Convention d’Ottawa a été principalement conçue pour régir la conduite des parties aux conflits armés ».

« Y adhérer en temps de paix pour ensuite s’en retirer en temps de guerre ou pour de nouvelles raisons de sécurité nationale porte gravement atteinte au cadre du droit international humanitaire ».

Une menace pour les civils

Les mines antipersonnel sont l’un des deux principaux types de mines et ciblent les personnes, contrairement aux mines antivéhicules. Cependant, comme ces deux types de mines se déclenchent automatiquement, elles causent un nombre considérable de morts parmi les civils, en particulier parmi les enfants.

Leurs risques mortels persistent longtemps après la fin des hostilités, contaminant les terres agricoles, les terrains de jeux et les habitations, et constituant une menace constante pour les civils.

Adoptée en 1997, la Convention d’Ottawa interdit à ses signataires d’utiliser, de stocker, de produire ou de transférer des mines antipersonnel en raison de la menace que ces armes représentent pour les civils, en particulier les enfants.

Au cours des deux décennies et demie qui ont suivi son adoption, la Convention d’Ottawa, qui compte 166 États parties, a entraîné une réduction marquée de l’utilisation des mines antipersonnel.

Inversion des tendances

Cependant, ces dernières années, ces tendances positives ont commencé à s’inverser, le nombre de civils tués et blessés par des mines ayant augmenté de 22 % en 2024 – 85 % des victimes étaient des civils, dont la moitié étaient des enfants.

Malgré les progrès réalisés, quelque 100 millions de personnes dans 60 pays vivent encore sous la menace des mines terrestres.

En Ukraine, par exemple, le Service de la lutte antimines des Nations Unies (UNMAS) estime que plus de 20 % du territoire du pays est contaminé, soit 139.000 kilomètres carrés.

De même, les mines terrestres demeurent une menace importante au Cambodge, des décennies après la fin du conflit et des années de déminage.

Respect du droit international

M. Türk a exhorté toutes les parties à la Convention d’Ottawa à respecter leurs obligations juridiques internationales concernant les mines antipersonnel et les États non signataires à adhérer à la Convention.

« Face à tant de civils victimes de l’utilisation de mines antipersonnel, j’appelle tous les États à s’abstenir de quitter tout traité de droit international humanitaire et à suspendre immédiatement tout processus de retrait en cours ».

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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