S’exprimant lundi lors du Forum parlementaire de la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays en développement sans littoral (LLDC3), de hauts dirigeants de l’ONU ont souligné que la volonté politique, conjuguée à des mesures législatives nationales, est essentielle pour qu’un nouveau plan de développement décennal fasse une réelle différence.

On compte 32 pays de ce type dans le monde, qui représentent plus d’un demi-milliard d’habitants. Nombre d’entre eux comptent également parmi les moins développés du monde, pénalisés par des coûts de transport élevés, un accès limité aux marchés mondiaux et une vulnérabilité accrue aux impacts climatiques.

Fardeau des coûts

« Ces défis sont persistants et structurels », a déclaré la Haute-Représentante Rabab Fatima, à la tête du bureau des Nations Unies pour les pays en développement sans littoral. « Ils ne découlent pas seulement de l’enclavement, mais aussi d’infrastructures limitées, de bases d’exportation étroites et d’un manque d’accès au financement ».

Les chiffres, a-t-elle ajouté, sont éloquents : ces pays enclavés représentent 7 % de la population mondiale, mais seulement 1 % du PIB mondial. Les coûts commerciaux sont 30 % plus élevés que pour les États côtiers. Seulement 61 % de la population des pays en développement sans littoral a accès à l’électricité, contre 92 % à l’échelle mondiale, et moins de 40 % sont connectées à Internet.

« Ce ne sont pas que des statistiques. Elles reflètent de véritables défis humains », a souligné Mme Fatima.

Le Secrétaire général António Guterres (à gauche) rencontre le Président du Turkménistan, Serdar Gurbangulyýewiç Berdimuhamedow.

Soyez les « champions du changement »

Elle a décrit le Programme d’action d’Avaza comme « une étape importante » et une « feuille de route claire » pour contribuer à transformer les handicaps structurels en opportunités. Elle a toutefois souligné que la réalisation de ses objectifs nécessite une action au niveau national.

« Les parlements ont un rôle décisif à jouer », a affirmé Mme Fatima. Elle a exhorté les législateurs à aligner les stratégies nationales sur le programme d’action, à garantir les financements, à promouvoir le commerce et l’intégration, à soutenir la bonne gouvernance et à former des groupes parlementaires dédiés à sa mise en œuvre.

« Vous êtes des législateurs, des décideurs budgétaires et des défenseurs du changement. Votre leadership est essentiel pour garantir que le programme Avaza produise des résultats tangibles et durables pour les 600 millions de personnes vivant dans les pays en développement sans littoral », a-t-elle déclaré aux délégués.

Rôle fondamental

Le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Philémon Yang, a fait écho à son message, soulignant que « les parlements sont essentiels pour traduire les engagements mondiaux en progrès nationaux mesurables ».

Il a souligné que les parlements fournissent le cadre juridique du développement dans des domaines tels que les infrastructures, l’innovation et le commerce, et qu’ils tiennent également les cordons de la bourse pour des secteurs clés comme l’éducation, la santé et l’action climatique.

Abordant l’urgence de la responsabilité environnementale, M. Yang a cité l’avis consultatif de juillet 2025 de la Cour internationale de Justice (CIJ), qui a affirmé que l’action climatique est une obligation légale pour tous les États.

Une coopération renforcée

« Les parlements surveillent les performances des gouvernements et veillent à l’utilisation efficace des fonds publics », a déclaré M. Yang. « Au-delà des politiques et des budgets, ils constituent le pont entre l’État et les citoyens ».

Il a également appelé à une coopération interparlementaire renforcée, aux niveaux régional et mondial, afin de relever les défis communs et spécifiques auxquels sont confrontés les pays en développement sans littoral.

En conclusion, M. Yang a réaffirmé le rôle de l’Assemblée générale des Nations Unies en tant que « parlement de l’humanité », déterminée à suivre les progrès et à maintenir les pays en développement sans littoral au cœur de l’agenda mondial du développement.

« Renforçons ce partenariat entre les parlements nationaux et nos institutions mondiales », a-t-il déclaré, « afin de tenir la promesse d’un développement durable, une promesse fondée sur la paix, la prospérité et la dignité pour tous, partout dans le monde ».

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

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