A l’ouverture du 14e Forum des Nations Unies sur les entreprises et les droits de l’homme, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a déclaré que si l’IA est extrêmement prometteuse, « son exploitation à des fins purement politiques ou économiques peut manipuler, déformer et détourner l’attention ».

« Sans garanties et réglementations appropriées, les systèmes d’IA ont le potentiel de se transformer en un monstre de Frankenstein des temps modernes, tiré du célèbre roman de Mary Shelley, conçu à quelques kilomètres d’ici, à la Villa Diodati », a averti Volker Türk, relevant que les droits humains peuvent être « les premières victimes » de l’introduction de l’intelligence artificielle générative.

Les menaces actuelles pourraient se concrétiser sous forme de « préjudices » qui « compromettraient les promesses » des technologies émergentes et pourraient avoir des « conséquences imprévisibles ».

Des lois pour éviter des abus

Une façon de rappeler, de manière générale, que « si le pouvoir n’est pas limité par la loi, il peut conduire à des abus et à l’asservissement ». D’autant que le modèle économique actuel des plateformes de réseaux sociaux alimente déjà « la polarisation, l’extrémisme et l’exclusion ». « De nombreux pays ont du mal à faire face à ce phénomène », a affirmé M. Türk.

Dans ces conditions, les gouvernements ont la responsabilité de s’unir pour empêcher une telle issue. Et les entreprises peuvent choisir une autre voie, comme certaines l’ont déjà fait.

« Les entreprises peuvent saisir cette occasion pour développer des technologies numériques qui font progresser les droits de l’homme et servent l’intérêt général », a-t-il fait observer, rappelant le projet B-Tech du Haut-Commissariat, qui a aidé des entreprises à concevoir des produits et services d’IA responsables, sur la base des Principes directeurs de l’ONU.

Par ailleurs, M. Türk s’est inquiété des reculs inquiétants notés dans la régulation des entreprises. Dans certaines régions, des États affaiblissent les lois qui imposent aux entreprises de respecter les droits de l’homme, ce qui pourrait entraîner des répercussions dans le monde entier.

Devoir d’exemplarité

« Les politiques de diversité, d’équité et d’inclusion, qui ont été adoptées pour lutter contre les discriminations historiques et structurelles, sont remises en cause dans certaines régions. Il s’agit là d’une évolution préoccupante ; nous ne pouvons pas revenir à des systèmes contraires à l’égalité et à la justice », a affirmé M. Türk.

Fort heureusement, des tribunaux ont clairement déclaré que les entreprises ont l’obligation de respecter les droits humains. Au début de cette année, des tribunaux au Brésil, au Royaume-Uni et aux États-Unis ont estimé que les entreprises pouvaient être tenues responsables d’abus allant des pratiques de travail assimilables à de l’esclavage à la pollution pétrolière, en passant par des atrocités commises dans des pays tiers.

Mais certaines entreprises n’ont pas attendu des décisions de justice pour montrer l’exemple. Beaucoup alignent leur gestion des risques liés aux droits humains sur les normes internationales, même si certaines réglementations sont en train d’être assouplies, a noté le chef des droits de l’homme.

D’autres entreprises font davantage pour respecter les droits des peuples autochtones dans les projets énergétiques et d’infrastructure. Certaines sociétés d’investissement alignent leurs stratégies et leurs décisions sur les droits humains et se tournent vers les énergies vertes et les infrastructures durables, a-t-il ajouté.

Source of original article: United Nations (news.un.org). Photo credit: UN. The content of this article does not necessarily reflect the views or opinion of Global Diaspora News (www.globaldiasporanews.com).

To submit your press release: (https://www.globaldiasporanews.com/pr).

To advertise on Global Diaspora News: (www.globaldiasporanews.com/ads).

Sign up to Global Diaspora News newsletter (https://www.globaldiasporanews.com/newsletter/) to start receiving updates and opportunities directly in your email inbox for free.